Culture

Malgré le peu de moyens, une édition qui promet

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Quatorze troupes théâtrales se produiront lors de la 27ème édition du Festival international du théâtre universitaire de Casablanca (FITUC). Cette manifestation initiée en 1988 par Hassan Esmili, ancien doyen de la Faculté de lettres et des sciences humaines de Ben M’sik, a réussi au fil des années à s’imposer en tant que rendez-vous incontournable pour les amoureux des planches.

Prévue du 24 au 28 juillet, cette 27ème édition du FITUC s’annonce riche en nouveautés. D’abord, elle sera placée sous le thème «La dimension psychologique du théâtre». Pour justifier ce choix, Abdelkader Gonegai, directeur du FITUC, et doyen de la Faculté des lettres et des sciences humaines Ben M’Sik, explique que «à travers cette thématique nous voulons évoquer le rôle que joue le théâtre dans le développement d’une société, dans l’éducation, dans le développement personnel des individus. Développer, c’est aussi cultiver, éduquer, former, voire transformer». Comme chaque année, les organisateurs optent pour un pays comme invité d’honneur.

Cette année, c’est la Roumanie. «La Roumanie a été choisie comme invité d’honneur de cette édition, pour rendre hommage aux relations fraternelles entre le Maroc et la Roumanie et la collaboration mature et sérieuse entre l’Université Hassan II Mohammedia et particulièrement le Fituc et plusieurs universités romaines». Outre la Roumanie, des troupes théâtrales prennent part à cette édition en provenance d’Algérie, du Soudan, d’Arabie Saoudite, d’Egypte, d’Allemagne, de Croatie, de Suède, du Mexique et de Palestine. Autre particularité du FITUC 2015, des hommages appuyés à deux figures du théâtre et de l’art, à savoir Ahmed Mesaaya, ancien directeur de l’Isadac, et l’acteur Mohamed Tsouli.

Le programme de cette édition propose également des ateliers sur «la dimension psychologique du théâtre», encadrés par des professionnels nationaux et internationaux ainsi que la présentation de plusieurs pièces de théâtre à l’espace Abdellah Laroui à la Faculté des lettres et des sciences humaines de Ben M’sik, au complexe culturel Moulay Rachid, au complexe culturel Sidi Belyout et au théâtre de l’Institut Français. Il faut dire que le FUTUC est un carrefour pour les jeunes du monde entier qui viennent présenter leurs créations et partager leurs expériences avec les autres. «Le Fituc existe depuis 27 ans. Nous devons résister pour assurer sa continuité.

Le festival a acquis au fil des années une grande expérience, ce qui fait de lui une grande école de théâtre. Il est devenu le plus grand festival universitaire en Afrique et dans le monde arabe. Il a pu préserver son identité universitaire», indique dans ce cadre M. Gonegai. Cependant, le FITUC souffre depuis des années de manque de moyens financiers et logistiques, ce qui entrave son organisation. «Il y a un manque de soutien financier de la part des institutions et du Conseil de la ville. Nous regrettons aussi le manque d’équipement des espaces culturels», déplore M. Gonegai.
 

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