Economie

Les principaux leviers de développement en Afrique : Agriculture, entrepreneuriat et électrification….

© D.R

Autosuffisance alimentaire, valorisation des ressources agricoles et conciliation des contraintes de revenus… Tant de défis à relever par l’ensemble des pays de l’Afrique.

Ces États ont pour obligation de tracer des visions stratégiques pour faire face aux enjeux socio-économiques. Ceci passe avant tout par la dynamisation d’un secteur vital et porteur, qui n’est tout autre que l’agriculture. L’urgence étant de faire de grands aménagements en vue d’accueillir de grands projets agricoles. La finalité est de sécuriser l’investissement privé dans l’agro-industrie et de créer une synergie public-privé afin de mettre en place les outils institutionnels et juridiques propices à l’investissement.

Ces aménagements devront en effet prendre compte de la sécurisation foncière et introduire une fiscalité incitative à la transformation locale de produits bruts par des acteurs locaux ou en incitant les multinationales à transformer localement. C’est ce qui ressort en gros comme principales recommandations du panel Agriculture organisé dans le cadre du Forum Afrique Développement qui s’est déroulé récemment à Casablanca.

Les efforts consentis, dans ce sens, par le Maroc servent de modèle à suivre pour les gouvernements Africains. A cet effet, les conclusions convergent vers la réorganisation des secteurs qui permettent éventuellement la structuration de la production ainsi que de la sécurisation des stockages et de la logistique. Les stratégies sectorielles qui vont être dressées dans ce sens devront porter sur l’intégration des petits producteurs dans le processus , la promotion de l’infrastructure rurale para-agricole, le développement des industries agricoles, l’adaptation au changement climatique et la mise en place d’outils nécessaires pour encourager l’innovation et la recherche développement. Les gouvernements africains sont, par ailleurs, appelés à créer des Bourses agricoles afin de contrôler et moderniser les échanges de matières premières agricoles.

Ils sont  également invités à favoriser l’intégration des jeunes dans les secteurs alimentaire, et ce via des cycles d’éducation scolaire et universitaires et des formations sur mesure. Autres recommandations formulées : la création d’un écosystème agrégé, la facilitation d’accès aux marchés et le soutien de la transformation locale et la production des produits finis adaptés aux habitudes alimentaires locales en substitution aux produits finis importés et chers. Les pays africains devront par ailleurs saisir l’opportunité de la COP22 prévue à Marrakech pour promouvoir le secteur agricole dans une approche de développement durable.

Entrepreneuriat : le Maroc un exemple à suivre

L’expérience marocaine en matière d’entrepreneuriat sert de modèle pour les pays voisins. Tout un panel a été dédié à la promblèmatique de l’entrepreneuriat en Afrique. Les intervenants ont tous soutenu la création du statut de l’auto-entrepreneur à dupliquer le modèle marocain en vigueur. L’intégration du secteur informel dans l’économie est prioritaire.

Ainsi il est primordial d’encourager l’entreprenariat d’opportunité en Afrique et de mettre en place un statut de couverture sociale pour l’auto-entrepreneur. Les décideurs ont également insisté pour créer un environnement propice à la liberté économique, la création d’entreprise et à l’investissement privé. Pour renforcer leur positionnement sur le plan économique notamment dans le cadre du Doing Business, les pays africains sont contraints d’améliorer leur gouvernance, à lutter contre la corruption ainsi qu’à réformer l’administration publique, le droit des affaires et la fiscalité. La qualification des ressources humaines s’érige en priorité, à travers notamment l’adaptation des programmes d’éducation nationale et la formation professionnelle ainsi que la promotion les compétences en matières de création de start-up en vue de combler le besoin en main-d’œuvre qualifiée. Parmi les enjeux à relever : l’amélioration de l’accès au financement pour les PME et TPE , l’encouragement du mentorat, ainsi que la promotion du capital investissement et l’adaptation des besoins de financements aux spécificités de chaque pays.

Electrification : la COP22, une occasion à ne pas rater

Le Maroc a une belle opportunité pour développer ses activités en Afrique, et ce en capitalisant sur les compétences acquises grâce au programme d’électrification rurale.
La COP22 est une occasion adéquate pour le Maroc et les pays africains pour faciliter l’avènement de solutions globales pour l’électrification dans le continent, notamment de financement par de grands acteurs géopolitiques et économiques, tels que les États-Unis et l’Union européenne. Toutefois, l’Afrique a besoin d’un cadre stratégique et institutionnel régional cohérent en termes d’électrification. La nécessité étant d’augmenter les capacités de productivité électrique, d’élargir les exploitations des énergies renouvelables et de renforcer l’interconnectivité des réseaux électriques. Sur ce point, deux conceptions ont été proposées qui peuvent aussi bien s’opposer ou se conjuguer. Il est question soit de la décentralisation du réseau d’électrification par une multitude d’unités locales micro-hydrauliques ou d’unités photovoltaïques raccordées à un réseau pour sécuriser la production, soit de la centralisation par un réseau plus élaboré et technologiquement plus puissant, capable de générer pour l’électrification rurale et l’éclairage, outre, un réseau pourvoyeur de force motrice indispensable au développement industriel, agricole et social. En ce qui concerne le financement des projets de production électrique, les intervenants ont également souligné le besoin d’améliorer la la bancabilité et la sécurité juridique à l’égard des bailleurs de fonds et des investisseurs.

Articles similaires

EconomieUne

Tourisme : Le Golf du Soleil primé

Près de 25 ans après sa mise en activité, le Golf du...

Economie

Zone industrielle Haidara à Fnideq : Appel à manifestation d’intérêt pour la mise en location des lots

Le Centre régional d’investissement de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima (CRI-TTA) vient d’annoncer...

Economie

Une édition qui fera date : Le SIAM 2024 dépasse la barre d’un million de visiteurs

Le SIAM a été marqué par une affluence record et plusieurs moments...

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux

Articles les plus lus