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Il maquille son meurtre en accident de la circulation

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Nous sommes le mardi 8 mars. 5 h du matin sonne quand le gendarme chargé de la salle de trafic, au commandement de la gendarmerie royale de Sidi Bouzid, reçoit un appel téléphonique faisant état qu’un accident de circulation a eu lieu sur la route littorale reliant El Jadida et la station balnéaire Sidi Bouzid.

Les enquêteurs arrivent et entament le constat d’usage. Ils remarquent un jeune homme, gisant dans une mare de sang, corps sans vie. Le chauffard qui l’a fauché mortellement a-t-il pris la fuite ? Tout, en effet, le laisse croire. Mais pas pour les enquêteurs aguerris qui pensent qu’il ne s’agit pas d’un accident de circulation suivi de fuite, mais bien d’un crime. Le cadavre est évacué vers la morgue de l’hôpital provincial Mohammed V pour être autopsié. Effectivement, le médecin légiste qui  remarque du sang coagulé et une grave blessure au niveau de la tête du cadavre conclut que la mort n’est pas accidentelle mais d’origine criminelle. Une conclusion qui met les enquêteurs sur le chemin de la recherche du criminel qui avait l’intention de maquiller son crime en accident de la circulation.

Entre-temps, la gendarmerie royale de Sidi Bouzid reçoit un appel téléphonique du Service des accidents de la circulation de la sûreté d’El Jadida (SAC), faisant état qu’un accident de circulation a eu lieu sur la route reliant El Jadida et Jorf Lasfar. Le chauffard, ajoute l’interlocuteur, abandonne sa voiture, une Citroën, et prend la fuite avant d’être arrêté. Les enquêteurs de la gendarmerie royale de Sidi Bouzid rejoignent les policiers du SAC d’El Jadida, rencontrent le chauffard qui est dans un état d’ivresse et le conduisent vers leur commandement. Certes, au départ de son interrogatoire, il a essayé de se blanchir tout en affirmant qu’il est responsable uniquement de l’accident de la route reliant Jorf Lasfar à El Jadida. Mais, au fil de l’interrogatoire et des questions, il crache le morceau.

Il avoue être le meurtrier du jeune homme trouvé mort, à trois cent mètres de la station balnéaire Sidi Bouzid. Il précise aux enquêteurs qu’ils étaient, lui, employé à la zone industrielle d’El Jadida et son ami, un technicien en électricité au complexe industriel Jorf Lasfar, en train de se soûler dans un restaurant-bar situé à la station balnéaire Sidi Bouzid, quand un malentendu a éclaté entre les deux. Hors de lui, le technicien en électricité a quitté le lieu tout en décidant d’aller à pied jusqu’à El Jadida où il occupe tout seul un appartement. Seulement, l’employé l’a rejoint à bord de sa voiture pour lui couper le chemin. Arrêtant sa voiture, il descend avec un bâton à la main. Sans hésitation, il lui a asséné quelques coups au niveau de la tête avant de l’abandonner puis il monte dans sa voiture et démarrer à toute allure. Après reconstitution du crime jeudi dernier, le mis en cause a été traduit vendredi soir devant le parquet général, ensuite devant le juge d’instruction près la Cour d’appel d’El Jadida.

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