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Cinq ans de prison pour avoir tué son ami

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«L’amitié n’a pas de prix». C’est l’expression que ce jeune mis en cause, âgé de vingt-huit ans, employé de son état, célibataire, ne cessait de répéter lors de son interrogatoire par le président de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca.

Le président de la Cour lui a expliqué qu’il fallait y penser avant de commettre son crime de coups et blessures ayant entraîné la mort de son ami sans l’intention de la donner. Le jeune employé continuait à exprimer son regret d’être arrivé à un état où il a perdu tout contrôle de ses nerfs.
En effet, tous les deux, le mis en cause et la victime, sont des agents de sécurité dans une société de gardiennage et de nettoyage. Leur relation d’amitié remonte à cinq ans quand ils se sont rencontrés pour la première fois au siège de la société. Leur relation s’est consolidée au fil des jours au point qu’ils sont devenus presque inséparables. Leurs collègues attestent qu’ils étaient deux jeunes sans problème, qui jouissaient d’une bonne réputation. Tous leurs collègues ont encore du mal à croire ce qui leur est arrivé.

«C’était un samedi, quand nous avons décidé de prendre ensemble un verre dans un bar au centre-ville. Ce n’était pas la première fois qu’on s’enivre ensemble», a précisé ce jeune homme. Il était 19h quand ils ont commencé à se soûler.

« J’ai invité une fille de joie…», a-t-il expliqué à la Cour qui l’interrogeait sur chaque détail.
Tous les trois s’enivraient quand la victime a tenté d’embrasser la fille de joie. Mais, le mis en cause l’en a interdit tout en le sollicitant d’aller en chercher une autre.
«Il a essayé de l’embrasser arguant qu’elle n’est qu’une prostituée… Hors de moi, j’ai demandé à la fille de partir et j’ai quitté le bar», a ajouté le mis en cause.
Son ami, la victime, l’a rejoint. Ils étaient très nerveux.

Ils s’échangeaient les reproches avant de prendre un grand taxi qui les a emmenés au quartier Sidi Othman. En y arrivant, la victime a giflé son ami qui semblait avoir été surprise par ce comportement agressif.
«Je l’ai poussé avec mes deux mains et il est tombé par terre», a-t-il expliqué. Et l’irréparable s’est produit. La victime n’a plus bougé. Car, une hémorragie cérébrale interne a mis fin à sa vie.

Verdict : 5 ans de réclusion criminelle après avoir bénéficié des circonstances atténuantes.

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