Musique

Timitar Signes et Cultures: Le bal est ouvert

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La chanteuse marocaine à la voix ensorceleuse Nabila Maan a donné le ton de cette édition. Par sa voix suave et détonante, elle a su caresser l’âme et l’ouïe des festivaliers.

Les sonorités locales et étrangères se sont majestueusement mariées pour composer la symphonie d’ouverture de la treizième édition du Festival Timitar Signes et Cultures, le 13 juillet, à Agadir.  C’est sur les rythmes de l’Ahidouss Tighssalines que s’est ouverte cette treizième édition. Les Amazighs d’Agadir ont ainsi accueilli les Amazighs du Moyen Atlas lors de cette première soirée d’ouverture.

Ahidouss-timitarLa troupe de feu Moha Oulhoussein Achiban, alias Maestro, s’est ainsi produite en l’absence de son chef qui s’est éteint au mois de février 2016. La musique du Moyen Atlas a été célébrée par une deuxième programmation cette fois-ci d’Ahouraz. Inspiré par Rouicha, Cherrifa et Hadda Ouaki, ce chanteur marocain est l’un des fervents défenseurs de la culture amazighe. Son répertoire riche chante aussi bien la femme, la famille que la paix alors que son parcours a été marqué par les divers échanges et l’ouverture sur la musique internationale. L’invitation au voyage n’a fait que commencer avec les sonorités et chants des deux premières programmations.

La musique, effaçant les frontières, a transporté les festivaliers vers les voisements voisins. L’artiste Sidi Bémol, venu de l’Algérie et riche de ses musiques et influences, a su réussir, une fois de plus, à enchanter le public. Fusion, musique traditionnelle et modernité sont les mots d’ordre de son art.  Et telle une tapissière aux doigts de fée, Sidi Bémol a chanté ses opus aux couleurs multiples du chaâbi, gnaoui, blues, rock et celte. Le moment phare de la soirée de la place Al Amal a continué de plus belle avec l’arrivée très attendue du groupe Hoba Hoba Spirit.

De l’autre côté de la ville, le théâtre de verdure s’est dressé en lieu de promiscuité. Un autre style musical a été au rendez-vous avec des artistes venus d’ici et d’ailleurs. La chanteuse marocaine à la voix ensorceleuse Nabila Maan a donné le ton de cette édition. Par sa voix suave et détonante, elle a su caresser l’âme et l’ouïe des festivaliers.  La fameuse Qssida du Malhoun «Lghzal Fatna», une de ses meilleures reprises jazzy, a été chantée avec justesse et grâce. Auteure de trois albums, Nabila Maan s’est produite en compagnie de son guitariste Tarik Hilal. Cette étoile qui illumine le ciel de la scène marocaine sort en ces moments un quatrième album où elle mêle Ala Andalusia, Malhoune, Tarab Gharnaté au jazz et musiques du monde.

Et du Maroc au Niger, le périple s’est  fait à bord des sonorités de Bombino. Depuis la sortie de son album, ce dernier enchaîne les tournées et multiplie ses productions d’une scène à l’autre, de New York à Oslo, en passant par Londres, Munich et Agadir. Sa musique Rock’n’roll trace les contours d’un espoir enfanté par les dunes sur les sentiers du nomadisme et du déracinement. Sur le même tempo, la soirée s’est prolongée avec un groupe de la région du Souss qui n’en finit pas d’émouvoir. Le groupe Inouraz ravive l’espoir d’une musique amazighe qui prône l’ouverture. La diversité des instruments subtilement introduits, les sonorités spirituelles et authentiques de ce groupe le situent au carrefour des grandes troupes qui incarnent le cosmopolitisme.

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