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Casablanca-Settat riche comme jamais !

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Les comptes régionaux viennent de tomber. Etablis par le Haut-Commissariat au Plan (HCP), ceux-ci révèlent qu’au moment où les disparités ne cessent de se creuser entre les régions, Casablanca-Settat maintient son positionnement à la tête des régions les plus nanties du Royaume et crée à elle seule 32 % de la richesse nationale. Détails.

Les régions et les branches d’activités les plus prospères du Maroc sont désormais connues. Sans grande surprise, ce sont les régions Casablanca-Settat et Rabat-Salé-Kénitra qui représentent près de la moitié du PIB national (48,3%) en produisant le plus de valeur ajoutée. Selon le HCP, cinq autres régions sont économiquement très dynamiques et génèrent 40,3% du PIB. Il s’agit de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (9,4%), de Fès-Meknès (9,4%), de Marrakech-Safi avec (9%), de Souss-Massa avec 6,6% et de Béni Mellal-Khenifra avec 5,8%. Viennent par la suite les régions de l’Oriental, de Drâa-Tafilalet et les trois régions du Sud dont l’activité se traduit par une faible contribution au PIB (11,3%).

Les disparités persistent

Les données précitées ne sont pas sans refléter l’écart de richesses entre les régions. La timide baisse de l’écart absolu moyen entre les régions (de  9.766 DH en 2013 à 9.695 DH en 2014) est en effet loin de voiler la persistance des disparités. Dans sa publication, le HCP explique que cet écart a en effet grimpé pour atteindre les 53,2 milliards de dirhams au lieu de 50,4 milliards de dirhams une année auparavant. Pour ce qui est du PIB régional par habitant, celui-ci a été arrêté à 27.345 dirhams au niveau national. Cela dit, cette moyenne est largement dépassée dans des régions comme Dakhla-Oued Eddahab (64.312 DH), Casablanca-Settat (43.187 DH), Laayoune-Sakia El Hamra (35.583DH), Rabat-Salé-Kénitra (32.961 DH) ou encore Guelmim-Oued Noun (27.964 DH). D’autres régions comme celles de Drâa-Tafilalet et Tanger-Tétouan-Al Hoceima ont enregistré un PIB régional par habitant au-dessous de la moyenne.

Agriculture et pêche maritime, grands champions

11,7% du PIB. C’est le taux de contribution de l’agriculture et de la pêche au PIB national. «La contribution de ce secteur à  la création de la richesse dépasse la moyenne nationale dans la majorité des régions», commente le HCP. Cette même source indique que  les régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, de Laayoune-Sakia El Hamra et de Casablanca-Settat présentent des parts situées respectivement à 11,3, 10,8 et 4,3%. Ceci au moment où les parts de Dakhla-Oued-Eddahab (22,3%) et de Fès-Meknès (20,2%) s’établissent à 20% du PIB régional. Il est également à souligner dans ce sens que les régions de Rabat-Salé-Kénitra, de Fès-Meknès, de Casablanca-Settat, de Marrakech-Safi et de Souss-Massa ont contribué pour 68,5% à la création de la valeur ajoutée nationale des activités du secteur primaire.

Les activités secondaires et tertiaires prédominent

Les services marchands et non marchands (activités tertiaires) ont été à l’origine de plus de la moitié de la richesse du Maroc en 2014. Avec une contribution à hauteur de 51,7% ces activités sont largement dominantes, notamment dans les régions de Dakhla-Oued Eddahab (72,6% du PIB régional), de Guelmim-Oued Noun (68,5%), de Rabat-Salé–Kénitra (62,8%) et de Laâyoune-Sakia El Hamra (61,3%). Concernant la valeur ajoutée créée par les régions pour les activités tertiaires, le HCP révèle que la participation de Casablanca-Settat et Rabat-Salé-Kénitra est de 50,3% au lieu de 50,9% une année auparavant. Quant aux activités secondaires, elles constituent 26,4% du PIB national. Le HCP fait toutefois savoir que quatre régions ont pu dépasser cette moyenne. Il est question ici de Casablanca-Settat (37,3%), Béni Mellal-Khénifra (35,4%), Laâyoune-Sakia El Hamra (31%) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (29,5%).  Cette dernière, aux côtés de la région de Casablanca-Settat, a créé 55,7% de la valeur ajoutée nationale du secteur secondaire.

Ces régions où l’on consomme (beaucoup)

La consommation finale des ménages a également fait l’objet du rapport du HCP. Il ressort de ce dernier que «les régions de Casablanca-Settat et de Rabat-Salé-Kénitra ont participé pour 39,6% aux dépenses de consommation finale des ménages  au niveau national, avec 24,8 et 14,8% respectivement». D’autres régions comme celles de Fès-Meknès, de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, de Marrakech-Safi, de Souss-Massa et  de Béni Mellal-Khénifra ont pour leur part contribué à hauteur de 47,1% à ces dépenses. Les plus faibles contributions ont été enregistrées au niveau de l’Oriental (7%) et de Dakhla-Oued-Eddahab  (0,6%). Tout comme pour la création de richesse, les disparités se manifestent au niveau des dépenses de consommation par ménage dont l’écart absolu moyen est de 29,9  milliards de dirhams. Par ailleurs, le HCP constate des dépenses de consommation finale qui dépassent à la moyenne nationale (16.379 DH en 2014), notamment dans six régions. L’on parle ici de Dakhla-Oued Eddahab (23.073 DH), de Casablanca-Settat (20.050 DH), de Rabat-Salé-Kénitra (17.914 DH), de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (17.831 DH), de Laâyoune-Sakia El Hamra (17.215 DH) et de l’Oriental (16.811 DH). La même source indique que «dans les autres régions, ces dépenses de consommation par habitant passent d’un minimum de 11.403 DH (Drâa-Tafilalet) à 15.492 DH (Fès-Meknès)».

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