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Mohamed El Guerrouj: «Nous allons présenter nos réussites à la COP22»

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Questions à Mohamed El Guerrouj, directeur général de l’Agence de développement agricole (ADA)

ALM : L’agriculture est placée au cœur des négociations pour le climat. En tant qu’organisme public, que prévoyez-vous pour la COP22 ?

Mohamed El Guerrouj : L’Agence de développement agricole prévoit plusieurs activités durant cet événement. L’accent sera particulièrement mis sur nos success stories. Nous allons présenter dans ce sens nos réussites avec la Banque mondiales et exposer ce que nous avons engagé comme actions avec le Fonds pour l’environnement mondial (GEF) ou encore avec le Fonds international de développement agricole (FIDA) et l’Agence française de développement (AFD). La COP22 sera également pour nous une occasion de présenter aux participants du monde entier la carte de vulnérabilité et d’adaptation des petits agriculteurs. C’est un outil innovant qui renforcerait l’accès des petits agriculteurs aux ressources financières climatiques. Etant également membre du comité scientifique de la COP22, nous présenterons dans ce sens toutes les initiatives en matière de finance climat, notamment aux pays africains qui ne cessent de solliciter l’ADA, en tant qu’ingénierie verte, pour appuyer leurs mécanismes d’adaptation aux changements climatiques.

L’ADA a réussi depuis longtemps à gagner la confiance des grands partenaires institutionnels. Ceci se confirme d’ailleurs par deux importantes accréditations. Qu’avez-vous à nous dire à ce propos ?

En effet, nous avons la chance d’être accrédités par le Fonds d’adaptation. Depuis novembre 2012, nous sommes l’unique entité marocaine auprès du Fonds d’adaptation. Nous sommes  l’interlocuteur principal des ministères et institutions nationales. Nous sommes chargés d’approuver les propositions des projets qu’ils présentent relatifs à l’adaptation au changement climatique. Grâce à l’esprit d’entrepreneuriat promu par le Plan Maroc Vert et aux réalisations concrètes de cette feuille de route, le Fonds d’adaptation nous a accordé un don de 10 millions de dollars, soit le plafond du montant que le Fonds accorde à un pays. Ce don a servi au financement d’un grand projet oasien ciblant 40.000 bénéficiaires dans la région du Draâ-Tafilalet. La reconnaissance mondiale de l’ADA lui a valu également une accréditation de taille : celle du Fonds vert pour le climat en mars dernier.

A combien s’élève le portefeuille soumis par votre organisme au Fonds vert pour le climat ?

Nous avons présenté 12 projets pour une valeur de 375 millions de dollars. Nous avons pu décrocher à ce jour un projet pour une enveloppe de 40 millions de dollars. Il concerne le développement de l’arganiculture, soit l’implantation de 10.000 hectares d’arganier. Nous sommes à un stade plus avancé du déploiement de ce projet dont la gestion est confiée à l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier (ONDZOA). L’objectif de ce projet est de mobiliser la population dans les zones dégradées du Sous-Massa et d’intervenir de façon adéquate dans les zones solides pour ne pas les dégrader.

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