Culture

Dans «Tout à propos de mon père»: Bouselham Daif interroge les Marocains sur le passé et le présent du pays

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La pièce est, selon lui, interprétée par des jeunes qui ne jouent pas des personnages mais qui révèlent des personnes âgées qui font partie du Maroc au fil des périodes historiques.

La pièce de théâtre «Tout à propos de mon père», adaptée de «Loin du bruit, près du silence» de Mohamed Berrada, par le metteur en scène Bouselham Daif, qui sera présentée, pour la première fois, le 1er décembre à Rabat, interrogera le public à plus d’un titre sur des sujets censés les intéresser. Le fait de poser des questionnements est une démarche voulue par le metteur en scène himself. «Mon souci c’est comment poser des questions au public sur le Maroc, la société civile et la politique. Pour moi, le théâtre est aussi une manière d’interroger le spectateur», précise à ALM le metteur en scène en s’exprimant sur le texte de Berrada. Selon Bouselham Daif, cet auteur offre à la fois une matière dramatique et aborde des paradoxes des Marocains. «Il aborde également l’histoire. Comme il reflète tout ce qui bouge dans la société marocaine», enchaîne le metteur en scène et fondateur de la troupe Chamat.

Si Bouselham Daif a opté pour l’œuvre de Berrada, c’est parce qu’il y a trouvé son compte. «A chaque fois la société bouge, c’est pour cela que j’ai choisi ce sujet traité par l’auteur», détaille le metteur en scène qui dit avoir écrit un nouveau spectacle à partir du texte dudit écrivain. «Quand Berrada a vu le spectacle, il a vu autre chose», confie Bouselham Daif qui rappelle avoir quand même respecté l’esprit du roman. «Il est difficile de passer du roman à la pièce de théâtre», estime le metteur en scène qui trouve que le roman de Berrada s’inscrit dans la durée et rassemble beaucoup de personnages, voire d’atmosphère. Et ce n’est pas tout ! L’œuvre retrace, comme le rappelle Bouselham Daif, les années 50 jusqu’au mouvement du 20 février. «C’est un roman condensé», commente le metteur en scène dont la pièce s’étalera sur une heure et 10 mn à peu près. 

En détail, la pièce est, selon lui, interprétée par des jeunes qui ne jouent pas des personnages mais qui révèlent des personnes âgées qui font partie du Maroc au fil des périodes historiques. «A travers les dialogues, on comprend les paradoxes entre l’identité marocaine et la présence de la France colonialiste», indique Bouselham Daif en établissant une comparaison entre le spectacle et l’œuvre de Berrada. «Le roman et la pièce comprennent des flashs des années 50 et 60. Le tableau final de la pièce arborera des personnes qui racontent et parlent du changement. Dans l’ensemble, la pièce englobe des séquences de l’histoire du présent et s’ouvre sur le futur», ajoute le metteur en scène sans donner de détails sur le contenu de sa pièce de théâtre pour ne pas en gâcher le charme.     

A propos du registre du théâtre qu’il adopte, Bouselham Daif précise ne pas arriver à y être cadré. «Mon théâtre c’est celui de la recherche et celui qui interroge», souligne-t-il en annonçant qu’il représentera sa pièce le 3 décembre à Tétouan dans le cadre du Festival national du théâtre. Les autres dates étant en cours de validation.

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