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Composition du gouvernement : Ballon d’essai des Pjdistes ?

© D.R

Reproduire la majorité sortante sans l’UC avec veto contre l’USFP et un Istiqlal qui rejoindrait l’Exécutif en cours de route

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Si la répartition des portefeuilles ministériels ne devrait commencer qu’après l’annonce officielle de la composition de la majorité, le but pour le chef de gouvernement désigné serait de construire une équipe gouvernementale efficace mais restreinte.

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L’idée est en train de faire son chemin dans les milieux pjdistes. Dans ce qui ressemble à un ballon d’essai, un des proches de la direction du parti de la lampe publie l’architecture de la prochaine majorité ainsi que  le calendrier de l’entrée en service de la nouvelle équipe gouvernementale. Bilal Talidi, connu pour ses connexions avec le parti et son bras idéologique, le MUR (Mouvement unicité et réforme), croit savoir que la nouvelle équipe gouvernementale verra le jour au plus tard la troisième semaine du mois de janvier.

Une équipe qui sera composée de la majorité sortante, à savoir le PJD, le Rassemblement national des indépendants (RNI), le Mouvement populaire (MP) et enfin le Parti du progrès et du socialisme (PPS). Qu’en est-il alors du parti de l’Istiqlal? L’ancien responsable au sein du journal du MUR affirme que l’Istiqlal ne fera pas partie de la majorité dans un premier temps. Le parti qui fut au centre du blocage de la formation du gouvernement ces derniers mois apportera son soutien tout de même à la majorité en place au Parlement. L’idée avait été soulevée par Hamid Chabat devant les membres du conseil national du parti réunis en session extraordinaire le week-end dernier. La nouveauté, selon Talidi, c’est que les Istiqlaliens recevront une contrepartie. Ce dernier affirme que le PJD négociera avec ses alliés les moyens «pour la valorisation de l’appui de l’Istiqlal» sans donner plus de détails. Ensuite, l’auteur pousse la réflexion encore plus loin en affirmant que la participation du PI au sein de l’Exécutif lorsque les inconvénients actuels seront dépassés devra faire partie des concertations entre les partis politiques dès maintenant.

L’idéal serait donc d’avoir un gouvernement composé de quatre partis politiques, les mêmes que dans la majorité sortante avec l’appui du parti de l’Istiqlal, appelé dans un second temps à rejoindre officiellement l’Exécutif. Le hic c’est qu’un tel scénario équivaut à une éviction de deux partis politiques, en l’occurrence l’Union socialiste des forces populaires (USFP) et l’Union constitutionnelle (UC). Pour le premier, Talidi affirme qu’il existe un veto de la part d’une bonne partie de la direction du PJD contre l’USFP de Driss Lachgar. Pour celle-ci, les décisions de la direction Ittihadie «seraient beaucoup trop imprévisibles et n’inspireraient pas confiance».

De même, l’absence du parti de la rose ne poserait pas de problème pour aucun des partis politiques. S’agissant de l’Union constitutionnelle, sa participation n’apporterait pas plus de valeur surtout d’un point de vue arithmétique et de surcroît avec un parti de l’Istiqlal en renfort au Parlement.

La composition de la future majorité amène forcément le débat autour du partage des tâches. Si la répartition des portefeuilles ministériels ne devrait commencer qu’après l’annonce officielle de la composition de la majorité, le but pour le chef de gouvernement désigné serait de construire une équipe gouvernementale efficace mais restreinte. Le prochain Exécutif ne devrait pas contenir plus de ministères que dans l’équipe sortante qui fut déjà composée d’un nombre de départements important. Reste à connaître l’avis et les réactions des autres partenaires du PJD concernant un tel scénario.

Il faut dire que le chef de gouvernement désigné a affirmé devant les médias qu’il allait attendre la déclaration finale du conseil national de l’Istiqlal réuni en session extraordinaire.

Une attente qui pourrait être lue comme une volonté de ne pas abandonner complètement le parti de l’Istiqlal. En tout cas, la participation du parti de la balance au prochain gouvernement est devenue quasi impossible. Les propos du secrétaire général du parti de l’Istiqlal au sujet de la Mauritanie avaient déclenché une véritable crise qui a fini par mettre tout le monde dans l’embarras, condamnant au passage les ultimes chances du parti de figurer sur la liste finale de la prochaine majorité gouvernementale.

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