Culture

Quand l’Académie du Royaume valorise le malhoun

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Parution du 10ème recueil poétique dédié à cet art

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L’Académie du Royaume du Maroc a choisi de rendre hommage à l’une des grandes figures de cet art séculaire en la personne de l’éminent poète et chercheur Hadj Ahmed Souhoum.

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L’art du malhoun sera-t-il bientôt inscrit sur la liste du patrimoine immatériel de l’humanité ? C’est en tout cas le souhait de Abdeljalil Lahjomri, secrétaire perpétuel de l’Académie du Royaume du Maroc, qui a annoncé, jeudi lors d’une journée d’étude dédiée au malhoun, que «l’Académie du Royaume est en phase d’examiner ce projet». En effet, cette journée culturelle est inscrite dans le cadre de la parution du 10ème recueil poétique dédié au malhoun dans le cadre d’une collection éditée par l’Académie. Cette rencontre a réuni d’illustres académiciens, chercheurs, interprètes et maîtres de cet art ancestral pour débattre de divers sujets comme la richesse de la langue du malhoun et la nécessité de préserver et perpétuer cet héritage. «Nous avons choisi de célébrer la semaine prochaine l’art du malhoun, ses spécificités et ses langues. Il représente un recueil vif pour les Marocains», a indique M. Lahjomri.

Pour sa part, Abbas Jirari, membre de l’Académie et président du comité malhoun,«le malhoun est par excellence l’un des principaux genres d’expression créés par les Marocains pour exprimer leurs sentiments, sensations et problématiques quotidiennes. Les Marocains ont prouvé dans ce domaine leur capacité à hisser le langage quotidien au niveau d’une créativité poétique merveilleuse et d’un raffinement recherché». Pour éditer sa collection de recueils poétiques dédiés au malhoun, l’Académie du Royaume du Maroc a constitué un comité élargi composé d’une cinquantaine de chercheurs dans le domaine du malhoun.

Ces derniers ont mené un travail scientifique de collecte et d’archivage d’œuvres majeures de grands maîtres du malhoun ayant marqué par leur apport notable cet art ancestral. Il faut dire que le premier recueil édité dans le cadre de cette collection était à l’éminent poète Abdelaziz Maghraoui. Neuf autres ont suivi, fruit d’un travail considérable des membres de ce comité qui s’est attelé à répertorier les «qcaîds». Il est à rappeler que la réalisation de ces recueils poétiques s’inscrit dans le cadre d’un projet plus large : celui de «l’encyclopédie du malhoun», mené avec la contribution des «Chioukhs», «Mounchidines» et poètes marocains investis pour assurer la transmission de cet art ancestral aux générations futures et permettre au public d’apprécier des oeuvres appartenant à des poètes méconnus et traitant de thèmes différents.

Il faut également noter que l’Académie du Royaume du Maroc a choisi de rendre hommage à l’une des grandes figures de cet art séculaire en la personne de l’éminent poète et chercheur Hadj Ahmed Souhoum. Cet hommage qui aura lieu mercredi 24 mai connaîtra une programmation aussi riche que diversifiée, comprenant des poèmes de «Chioukhs» de renom interprétés par des artistes venant de différentes régions du Royaume.

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