Musique

3MA sort son nouvel album Anarouz

© D.R

Fruit de la complicité entre trois virtuoses d’instruments à cordes emblématiques de trois pays d’Afrique

Le groupe 3MA vient de lancer une nouvelle aventure musicale avec l’album Anarouz, et qui témoigne de la magnifique complicité entre l’artiste originaire d’Agadir Driss El Maloumi, le Malien Ballaké Sissoko et le Malgache Rajery. 3MA c’est la rencontre de trois virtuoses d’instruments à cordes emblématiques de trois pays d’Afrique, mais c’est aussi celle d’artistes généreux qui partagent une même passion, une écoute réciproque et une belle amitié.

En 2006, la réunion du magicien malien de la kora Ballaké Sissoko, du maître marocain du oud Driss El Maloumi et du prince malgache de la valiha Rajery aurait pu, comme tant d’autres, s’arrêter après une poignée de concerts et un enregistrement souvenir. Mais la miraculeuse vibration qui s’est élevée, quand ils ont commencé à jouer ensemble, résonne encore aujourd’hui. Guidées par le plaisir d’un échange musical et humain exceptionnel, leurs retrouvailles sont régulières et toujours joyeuses. Elles ponctuent des parcours individuels d’une grande richesse. Le musicien marocain originaire d’Agadir, Driss El Maloumi, s’est formé aux musiques classiques arabe et occidentale. Connu dans le monde des amateurs du oud comme l’un des meilleurs instrumentistes contemporains, il est aussi directeur du conservatoire d’Agadir et pilier depuis 20 ans de l’ensemble Hespèrion XXI de Jordi Savall dans lequel interviennent régulièrement ses amis de 3MA.

Des siècles de traditions musicales courent à travers les doigts de Ballaké Sissoko. Sa connaissance de la tradition mandingue est totale, mais il a su développer une science profonde de l’improvisation. Ces qualités lui permettent des joutes spectaculaires avec des musiciens aux esthétiques variées et exigeantes tels le pianiste italien Ludovic Einaudi, le percussionniste d’origine iranienne Keyvan Chemirani ou le violoncelliste Vincent Segal.

En 2017 le joueur de valiha malgache, Rajery, comptabilise 37 ans de valiha, 35 ans de scène et 25 ans de carrière internationale, courronnée en 2002 par un prix RFI Musiques. Ce spécialiste de la harpe tubulaire est très actif à Madagascar où il a créé un festival musical et s’investit dans l’éducation, la musicothérapie et se produit régulièrement en Europe.

Une décennie après les débuts de 3MA, ce nouvel album est le témoin de leur magnifique complicité et de la maturité de leurs échanges. Sur deux morceaux, le percussionniste Khalid Kouhen ajoute les pulsations délicates de sa percussion de terre urdu. Sur deux autres compositions résonnent les voix de Rajery, Driss et Ballaké et les cordes majestueuses. Le reste du temps, seules les cordes font régner leur magie. Chaque pièce est le résultat d’une alchimie unique, dont il est difficile de détailler la part individuelle. Les timbres de la kora, du oud et de la valiha ne cherchent pas à surligner leur identité mais développent un langage commun. Si l’on ne perd pas de vue les riches traditions dont Ballaké Sissoko, Driss El Maloumi et Rajery sont des symboles on entend surtout le message partagé de 3MA. Ils opposent des harmonies douces et vivifiantes à la violence du monde, à travers une énergie vitale et une poésie universelle.

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