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Les enseignants du supérieur menacent de faire une grève de 48h

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Ils reprochent notamment au ministère l’absence de dialogue social

Le torchon brûle entre les professeurs de l’enseignement supérieur et le ministère de l’éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. En effet, les enseignants universitaires ont observé une grève de 24h le 20 février dans toutes les universités, écoles supérieures et centres de recherche du pays. Les enseignants dénoncent le projet de loi cadre instaurant le principe de participation au financement de l’enseignement supérieur à travers l’instauration de frais d’inscription. Ce n’est pas tout, le Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESup) reproche au ministère l’absence de dialogue social.

Dans le détail, le syndicat pointe du doigt l’indifférence du ministère face aux revendications exprimées par les enseignants. «Rien n’a été fait. Aucun des engagements formulés par les différents ministres n’a été honoré. C’est la première grève qu’on a entamée depuis maintenant plus de trois ans», explique Abdelkrim Madoun, secrétaire général du Syndicat national de l’enseignement supérieur. Parmi les revendications, les enseignants se plaignent des conditions de travail des professeurs de l’enseignement supérieur, notamment avec la pénurie des professeurs dans les universités et le manque du personnel enseignant. A cet égard, ils demandent plus de postes budgétaires pour remplir le besoin grandissant dans ces établissements. Autre point de discorde, le syndicat réclame l’échelon D et l’échelon exceptionnel pour les professeurs ayant atteint plus de 65 ans.

«Un grand nombre de professeurs est concerné par cette revendication», ajoute le secrétaire général du syndicat. Plus encore, ils revendiquent la levée de l’exception faite aux titulaires du doctorat français. Dans ce sens, le syndicat menace d’entamer une grève générale de 48h dans tous les établissements de l’enseignement supérieur au mois de mars si le gouvernement ne réouvre pas le dialogue social. Pour sa part le ministère de l’éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a souligné qu’aucune décision n’a été prise pour le moment sur ce sujet et que la tutelle suit de très près l’évolution du dossier. Quelques semaines seulement après la nomination de Said Amzazi à la tête du ministère de l’éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, les appels à la grève se multiplient au sein du corps enseignant. Une situation qui concerne également les enseignants de l’éducation nationale qui dénoncent pour leur part la situation du personnel enseignant et la régression des salaires. Notons que les différents appels à la grève se rejoignent sur la dénonciation du projet de loi qui vise à faire participer les familles au financement de l’enseignement et l’instauration de frais d’inscription dans l’enseignement supérieur.

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