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CNPAC : La sensibilisation se poursuit

© D.R

La caravane itinérante de la sécurité routière a sillonné Rabat, Mohammedia, Safi et Marrakech

La 6ème édition de la Caravane itinérante de la sécurité routière s’est clôturée samedi 24 février à Marrakech. Présidée par Mohamed Najib Boulif, secrétaire d’État chargé du transport, et Benacer Boulaajoul, secrétaire permanent du Comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC), la caravane a commencé, vendredi 23 février, de la gare routière de Rabat où des démonstrations ont été faites pour sensibiliser à l’importance de la ceinture de sécurité. Ainsi, deux simulateurs des risques liés au non-port de la ceinture de sécurité, un simulateur choc frontal et un simulateur tonneau, ont été présentés dans l’enceinte de la gare routière mettant en exergue le danger que courent les conducteurs et les passagers sans ceinture à seulement une vitesse de 4 à 8 km/h dans le cas d’un frein brusque, à cette vitesse qui paraît minime, un mannequin bébé installé à la banquette arrière mettant la ceinture mais sans siège-auto adapté aux enfants se projetait violemment à chaque essai.  Selon les études du comportement des usagers de la route menées par le CNPAC, le pourcentage du port de la ceinture ne dépasse pas 60% dans le milieu urbain et 75% dans le milieu rural. Si ce pourcentage arrive à 90% cela permettra de sauver 500 vies par an, a précisé Hicham Diouri, chef de la division études, documentation et systèmes d’information au sein du CNPAC.

La caravane s’est dirigée après vers Mohammedia à l’école primaire «Al Mandar Al Jamil», où Mohamed Najib Boulif a remis aux enfants utilisant des bicyclettes pour venir à l’école et ayant suivi une formation pendant la matinée dans le cadre du programme «Safe School», des permis de conduire symboliques ainsi que des casques. Commentant cette étape, le secrétaire d’État chargé du transport a souligné l’importance de ces activités parascolaires qui permettent aux enfants de s’imprégner, d’une manière ludique, des bonnes pratiques relatives à la sécurité routière depuis leur jeune âge. La caravane a mis le cap, le jour même, sur la ville de Safi pour l’inauguration d’un nouveau centre d’immatriculation. S’étalant sur 400 m2, ce nouvel établissement a été construit en 13 mois avec une enveloppe de 5 millions de dirhams. A travers cet investissement, le ministère de l’équipement, du transport, de la logistique et de l’eau vise à améliorer la qualité de service ainsi qu’offrir aux fonctionnaires du centre les meilleures conditions de travail, ce qui optimisera automatiquement leur rendement.

Le lendemain, samedi, pendant la matinée, la caravane a visité l’école primaire «Ben Yaacoub», située dans une périphérie rurale de la ville de Marrakech et jouxtant un tronçon routier dangereux. La visite a connu la présence de plusieurs responsables locaux. Dans cette école également un nombre de casques a été distribué au profit des enfants usagers de bicyclettes. Non loin de cette école, le coup d’envoi des travaux de la construction d’un rond-point a été donné. Ce projet vise principalement à organiser la circulation et réduire les risques d’accidents au niveau de cette route très fréquentée par les poids lourds. Il a également  été procédé à la présentation de l’état d’avancement d’autres projets au niveau de la région.

Dernière étape de la 6ème édition de la Caravane itinérante de la sécurité routière, un check-up médical au profit des chauffeurs d’autocars à la gare routière de Marrakech. Cette action organisée en partenariat avec l’Association marocaine des médecins agréés à certifier l’aptitude médicale du permis de conduire (Asmamap) a pour objectif de sensibiliser les professionnels de la route à l’importance de l’examen médical régulier.

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La sécurité routière est une affaire collégiale

Questions à Benacer Boulaajoul, secrétaire permanent du CNPAC

ALM : En quoi réside l’importance de cette caravane pour vous ?

Benacer Boulaajoul : Les activités de ce genre sont extrêmement importantes, parce qu’elles permettent une réelle mobilisation des acteurs locaux. Et comme vous l’avez pu le constater pendant ces deux jours, à chaque fois qu’on arrive à un point, il y a l’implication des autorités, les collectivités et de la société civile locales. Le message qu’on veut véhiculer à travers cette implication est que la sécurité routière est une affaire collégiale qui nécessite l’intervention et l’interaction de tous les acteurs de la société. 

Cette initiative est dans sa 6ème édition, comment l’évaluez-vous ?

La caravane n’est pas une fin en soi, ce n’est qu’une manière-outil de mettre en exergue le travail qui est effectué au niveau du secteur de la sécurité routière et également mettre en valeur le travail accompli par l’ensemble des acteurs concernés. Finalement, ce n’est qu’une manière de dire qu’il y a un travail qui se fait et le mettre en avant. Ce travail doit être continu et surtout renforcé et soutenu.

Quelles sont les mesures prévues pour que l’objectif de réduire de 25% le nombre de morts dans nos routes soit envisageable à l’horizon 2021 ?

Les mesures sont multiples, elles concernent d’abord tout ce qui est infrastructure, un grand nombre de projets est prévu comme la résorption des points noirs, l’amélioration de la signalisation, le renforcement des dispositifs de la sécurité routière au niveau de l’ensemble du réseau routier national mais également à travers la prise en charge de la sécurité routière au niveau de l’aménagement d’espace en milieu urbain. Dans ce sens, le ministère de tutelle a signé 9 conventions avec différentes villes et 12 autres conventions sont à venir. Les mesures concernent également le volet véhicule, à travers lesquelles nous essayons de rajeunir le parc automobile et d’avoir des véhicules qui répondent à un certain nombre de normes. Aussi, un volet d’amélioration de la prise en charge des victimes est au programme, c’est-à-dire l’urgence et le secours et il y a un travail de fond qui se fait par nos partenaires de la protection civile et du ministère de la santé pour réduire le nombre de victimes d’accidents tuées au moment du transport ou dans les hôpitaux.

Selon les études, le facteur humain est responsable de 90% des accidents, comment peut-on changer le comportement des usagers de la route ?

Le comportement peut être encadré à travers la communication, la sensibilisation et l’éducation routières au niveau des écoles auxquelles nous donnons une grande importance.

Justement, que pouvez-vous nous dire plus à propos de la plate-forme e-learning que vous prévoyez de lancer ?

C’est une plate-forme ludique qui assure une formation en ligne aux bonnes pratiques à adopter sur les routes, accessible à tous les étudiants et adaptée à chaque niveau, du primaire au lycée. La plate-forme comportera également des quiz qui nous donneront la possibilité de tester les connaissances acquises par chaque étudiant.

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