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Réunion au sommet entre les professionnels et la tutelle : Akhannouch fait le point avec les aviculteurs

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La filiale avicole représente un taux de couverture de 100% des besoins en viandes blanches et en œufs de consommation. Elle présente également un important potentiel à l’export.

Transport, tueries, assurance et encadrement fiscal… Ce sont les principales problématiques qui ont été abordées lors de la rencontre de Aziz Akhannouch avec les professionnels du secteur avicole. En effet, le ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts s’est entretenu, mardi 10 avril, avec les membres de la Fédération Interprofessionnelle du secteur avicole (Fisa). L’objectif étant de mettre le point sur le développement de ce secteur et d’examiner les leviers nécessaires pour sa mise à niveau. Parmi les points cruciaux débattus, on relève les conditions et circuits de transport de la volaille vivante. Une urgence à laquelle l’ensemble des professionnels s’attelle en vue de faire face au risque sanitaire qui pourrait impacter le produit avicole.

La rencontre a été également une occasion de débattre de certaines nouveautés conjoncturelles dont la loi sur les interprofessions. De part son organisation structurée, l’aviculture sera parmi les premières filières à bénéficier des mesures de renforcement des moyens prévus dans le cadre de ce dispositif réglementaire. La fédération, signataire de deux contrats-programmes successifs avec le gouvernement, pourra dans le cadre de ladite loi bénéficier des prélèvements sur les produits de la filière afin de disposer de ressources financières suffisantes et pérennes, permettant de financer les activités et les programmes de développement du secteur avicole.

Rappelons que la filiale avicole représente un taux de couverture de 100% des besoins en viandes blanches et en œufs de consommation. Elle présente également un important potentiel à l’export. S’agissant du contrat-programme établi à l’horizon 2020, la filiale a atteint un niveau de réalisation élevé.

Les objectifs de production des viandes de volailles et des œufs de consommation fixés à l’horizon 2020 ont affiché des taux d’avancement respectifs de l’ordre de 77 et 88%

Conditions sanitaires : Des mesures strictes à mettre en place

Les intervenants à cette rencontre et à leur tête le ministre de tutelle ont étaient unanimes à mettre en place des mesures fermes pour assurer un meilleur suivi sanitaire et respecter les conditions en vigueur. Aziz Akhannouch a dans ce sens appelé l’Office national de la sécurité sanitaire et alimentaire (ONSSA) à mener des actions concrètes en collaboration avec les départements concernés. Le dispositif sanitaire devrait être renforcé au niveau des tueries (Riachates). Les mesures à prendre concernent principalement la mise à niveau des unités existantes ou dans la limitation des agréments délivrés au niveau local et qui ne prennent pas en charge, en termes d’exigences sanitaire ou normative, la nature de l’activité d’abattage. Les recommandations émises dans ce sens portent sur la reconversion de ces tueries en points de vente de viandes de volailles provenant d’abattoirs agréés ou d’unités d’abattage de proximité destinées exclusivement au besoin de la ménagère.

Commercialisation des fientes de volailles : La traçabilité est de mise

En prévision de l’Aid Al Adha, le ministre a mis l’accent sur la nécessité d’assurer une stricte traçabilité de la commercialisation des fientes de volailles. Ce dispositif passe par la mise en place d’un système permettant le contrôle de l’utilisation des fientes depuis la ferme jusqu’au destinataire final.

La finalité étant d’éviter le détournement de leur utilisation dans les aliments servis au bétail. C’est dans ce sens qu’une opération sera conduite par la Fisa en étroite collaboration avec l’ONSSA. De même une large campagne de sensibilisation sera menée auprès des éleveurs pour les appeler à adhérer à ces dispositions.

Encadrement réglementaire : La requête de la Fisa

Cette rencontre a été également une occasion pour la Fisa de présenter ses requêtes relatives à l’encadrement réglementaire et fiscal de leur activité. Citons à cet effet le classement des éleveurs de volailles dans le statut agricole, la récupération de la TVA non apparente sur les prix des œufs de consommation et la création d’une nomenclature douanière spécifique aux œufs SPF. Des points que le ministère examine afin de prendre les mesures nécessaires en concertation avec les départements concernés. La fédération est par ailleurs invitée à approfondir la discussion avec la Mamda concernant la mise en place d’une assurance couvrant les risques sanitaires en aviculture. Ces échanges permettront aux deux parties de trouver des formules adaptées au contexte de l’élevage avicole national.

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