Elu hier au terme d’une assemblée générale extraordinaire, Salaheddine Mezouar, nouveau patron de la CGEM, a une multitude de défis à relever.
Lui qui a une parfaite connaissance du monde des affaires, des attentes des chefs d’entreprises et de la nature des problèmes auxquels ils sont confrontés, et au vu de la conjoncture qui prévaut depuis quelque temps, le nouveau patron des patrons aura la lourde tâche de redonner confiance aux opérateurs privés et l’envie d’entreprendre. A travers l’espoir qu’elle fait renaître et les convictions qu’elle conforte, seule la confiance est à même de faire repartir l’investissement privé, moteur indispensable de l’économie. La croissance forte et durable tant recherchée, la création d’emplois en volume suffisant, la résilience de l’économie sont autant d’impératifs et d’objectifs qui ne peuvent être atteints avec un secteur privé sclérosé, hésitant, décimé dans certains secteurs, démobilisé dans d’autres.
Redonner confiance à l’entreprise privée pour qu’elle mise sur l’avenir suppose de lui donner de la clarté sur son environnement institutionnel, de la visibilité sur les options stables de l’Etat sur un horizon proche et lointain.
La confiance et la mobilisation ne sont pas perdues seulement à l’égard de l’environnement mais aussi en interne. La preuve, et même si la CGEM compte nous dit-on quelque 90.000 membres directs et indirects, elles n’ont été que 2.700 entreprises à être venues voter, ce qui représente très peu par rapport au tissu global du secteur privé.
Le défi du nouveau patron de la CGEM consistera aussi à mobiliser davantage les entreprises et à faire en sorte qu’elles apprennent à s’engager plus et parler d’une voix unie.