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Intissar Haddiya donne de l’espoir…

© D.R

Le sentiment amoureux fait partie de la vie et tout un chacun y a droit. Une femme malade avec un passé, loin d’être simple, peut aussi tomber amoureuse et espérer voir cet amour concrétisé de bien des manières.

Le roman «Si Dieu nous prête vie…», du Dr. Intissar Haddiya, est un récit qui donne notamment de l’espoir aux patients néphrétiques. Cette lueur se dégage dès la couverture du livre qui vient d’être co-édité, au Maroc, par Orion éditions. Cette illustration dotée de verdure sur fond de soleil radieux donne cette impression d’espoir exprimée clairement par l’auteure marocaine et médecin néphrologue, depuis les premières pages du livre. Une publication dans laquelle les différents personnages ont pour point commun la maladie qu’ils défient par cette espérance. Chacun ayant sa propre histoire avec la maladie et sa manière de réagir, dans la salle de dialyse d’un hôpital, à la douleur. Des maux semblant émouvoir l’écrivaine, également professeure agrégée de néphrologie à la Faculté de médecine d’Oujda. «S’il est vrai que l’exercice de cette profession exige une certaine retenue et un travail sur soi pour demeurer professionnel et garantir les soins requis en toute objectivité, il n’en demeure pas moins naturel d’être sensible à la souffrance de ses patients, a fortiori ceux qui sont atteints de maladies chroniques», précise l’auteure à propos de ce feeling. Dr Haddiya évoque, dans ce sens, le suivi souvent long et éprouvant pouvant s’étendre sur plusieurs années, généralement émaillé d’une multitude de complications. «Je n’imagine pas un soignant rester de marbre face à cela», s’exprime-t-elle.

Mieux encore, le médecin remonte à l’enfance de certains personnages à l’instar de Rachida pour raconter leur histoire avec la maladie. L’auteure introduit également le récit d’un autre personnage appelé Meryem, une jeune fille qui se fait dialyser dans la même salle. La maladie lui a permis de nourrir une passion pour la lecture. De quoi s’occuper pendant les séances.

Au fil des pages, le lecteur est surpris par l’histoire d’amour entre la patiente Zoubida et Mokhtar, fils du patient Mamoun. A ce propos, l’écrivaine indique que le sentiment amoureux fait partie de la vie et tout un chacun y a droit. «Une femme malade avec un passé, loin d’être simple, peut aussi tomber amoureuse et espérer voir cet amour concrétisé de bien des manières», enchaîne-t-elle. Dr Haddiya ne manque pas de s’expliquer davantage sur sa démarche par rapport à cette histoire d’amour qui se solde par un mariage. «C’est une façon de dire qu’au-delà de leur statut de malades, ces personnes demeurent des individus à part entière, qui ont besoin d’aimer et d’être aimées. Et c’est là une dimension qu’il convient de ne pas omettre lors de leur prise en charge», estime le médecin.    

Et ce n’est pas tout ! La néphrologue véhicule des pensées existentialistes à travers les personnages, notamment les patients Zoubida et Chérif, un étudiant en philosophie, qu’elle a créés. Comme le précise l’auteure, ces idées apparaissent dans ce roman, à travers des monologues, introduisent certains personnages ou ont pour objet de décrire et commenter certaines situations. Selon ses dires, l’utilisation de ces idées n’était pas du tout un choix délibéré. «C’était plutôt spontané. J’étais transportée par l’écriture du texte et attendrie par ces personnages que j’ai créés et auxquels je me suis, contre toute attente, beaucoup attachée», poursuit Dr Haddiya qui termine son œuvre par la même note d’espoir. Chose qui se manifeste à travers le personnage de Rachida qui a trouvé un donneur. Un souhait ultime partagé unanimement par les personnages du roman que l’auteure termine également par un poème qu’elle dit lui avoir «semblé de circonstance». Selon ses dires, ces strophes résument en substance l’idée majeure du texte. L’écrivain insinue dans ce sens que «la vie est truffée de difficultés et de défis. Admettre que ces difficultés lui sont inhérentes, capitaliser dessus pour avancer et en faire une force demeure la meilleure approche».

Interrogée, par l’occasion, à propos des médecins qui ont tendance à publier des romans, l’auteure indique que ceux-ci sont des personnes comme les autres qui peuvent aussi être passionnées d’écriture. «Pour ma part, j’écris depuis très longtemps avant même d’entamer des études de médecine. De plus, l’Histoire retient un certain nombre de médecins écrivains de renom», explicite-elle. Dans ce sens, la néphrologue conduit les exemples, entre autres, de Louis-Ferdinand  Céline et son célébrissime «Voyage au bout de la nuit», de Sir Arthur Conan Doyle et de l’Américain Robin Cook.

Outre «Si Dieu nous prête vie…», Dr Haddiya a publié «Au fil des songes» en langue française. Pour rappel, ses premiers ouvrages littéraires étaient publiés en anglais par Cambridge University Press à New York. «J’écris toujours dans les deux langues. J’ai aussi bien des manuscrits en français et en anglais qui seront publiés au moment opportun», conclut-elle.

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