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5ème édition du rapport «Atlantic Currents» : Un nouveau regard sur le monde s’impose

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Pour Youness Abouyoub, «nous avons besoin d’un nouvel ordre économique mondial qui ne serait pas appelé capitalisme et avec moins d’inégalités économiques et politiques».

C’est parti pour la 7ème édition des Atlantic Dialogues qui se tient du 13 au 15 décembre 2018 sous le thème «Dynamiques atlantiques : surmonter les points de rupture». En prélude de ce rendez-vous annuel, les experts du Policy Center for The New South ont présenté le 5ème rapport annuel «Atlantic Currents» qui traite des principales tendances mondiales actuelles.

A l’ouverture de cette séance, Hafsat Abiola, présidente exécutive de Women in Africa Initiative (Nigeria), a mis l’accent sur  les solutions alternatives que propose ce rapport.

Pour sa part, Youness Abouyoub, directeur de la division des Nations Unies pour la gouvernance et la construction de l’Etat dans la région Mena (Maroc), a expliqué : «Nous avons besoin d’un nouvel ordre économique mondial qui ne serait pas appelé capitalisme et avec moins d’inégalités économiques et politiques». Il a souligné que «l’actuelle administration américaine met plus d’efforts à éroder la confiance aussi bien de ses alliés que de ses rivaux. Une fois minée, cette confiance sera dure à regagner même si le prochain président serait un internationaliste dévoué».  Et de s’interroger : «Quel multilatéralisme avons-nous ? Je vois plus d’unilatéralisme avec le dollar».

Pour Youssef Mahmoud, conseiller senior, Programme pour les opérations de maintien de la paix en Afrique et au Moyen-Orient, International Peace Institute (Tunisie), «il ne faut pas se focaliser seulement sur les aspects négatifs mais aussi sur les grands ponts entre le nord et le sud de l’Atlantique».

Pour ce qui est de la paix, l’expert a souligné qu’elle ne doit pas être le point de départ, mais la finalité, le résultat. «Intéressons-nous à ce qui marche et à ce qui rassemble les pays de l’Afrique», ajoute-t-il. Il a également expliqué: «Nous avons hérité d’une tradition où la paix est considérée comme étant l’ordre qui vient après la guerre. Je pense que si nous analysons les racines du conflit, nous allons avoir la paix». Rachid El Houdaigui, Senior Fellow, Policy Center for the New South (Maroc), a mis l’accent sur «la nouvelle transition stratégique que nous vivons en mettant en avant le rôle de l’Otan». Notons que cet événement est organisé par le think tank Policy Center for the New South (le nouveau nom adopté le 7 décembre par OCP Policy Center). Cette rencontre abordera tout au long de trois jours les grands enjeux géopolitiques et économiques du bassin atlantique, en présence de 350 participants issus de 90 nationalités différentes.

Enfin, cette édition cherchera à identifier «les points de rupture» portés entre autres par la politique étrangère des Etats-Unis, la démographie en Afrique et en Europe, l’avenir de l’Otan, la dimension humaine de la crise migratoire, la perspective d’une nouvelle crise financière internationale ainsi que le contrat social à l’ère du numérique.

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Rencontré lors du lancement de la 5ème édition annuelle du rapport Atlantic Currents sur les perspectives atlantiques, Omar Hilale, représentant du Maroc à l’ONU, a confié : «C’est un événement très important. En effet, Policy Center a créé un espace de réflexion, d’échange et de rencontre qui réunit des personnalités de haut niveau comme vous avez pu le constater : des professeurs, des académiciens, des diplomates, anciens politiciens et actuels politiciens. D’autant plus que cette conférence permet de construire des ponts entre les deux rives de l’Atlantique. C’est très important dans le contexte actuel dans la mesure où nous avons besoin de ce genre de rencontre pour le rapprochement et pour construire une vision commune. En ce qui concerne le Sahara, la table ronde de Genève vient de se tenir, c’est une première étape. Ce n’était pas des négociations, pas des pourparlers mais une table ronde où on a pu échanger et pour la première fois l’Algérie a participé.  Le Maroc a donné son accord pour que la prochaine étape se tienne au mois de mars» ajoutant dans ce sens que «nous ne voulons pas qu’il y ait des successions de tables rondes sans vision, sans objectifs et sans finalité».

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