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20.000 Marocains dont 1.000 enfants vivent avec le VIH

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L’ALCS poursuit sa campagne de collecte jusqu’au 31 décembre

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En 2017, l’ ALCS a assuré le dépistage à 61.668 personnes dont 622 se sont révélées séropositives, soit 48% de la totalité des personnes dépistées séropositives au VIH au Maroc la même année.

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La soirée Sidaction qui a été diffusée le samedi 15 décembre sur 2M a permis de collecter 12.641.622 dirhams de promesses de dons au profit de l’Association de lutte contre le sida (ALCS).  La campagne nationale de sensibilisation et de collecte se poursuit jusqu’au 31 décembre. Les donateurs peuvent jusqu’à cette date effectuer un virement au compte bancaire du 2222, recourir au paiement électronique directement sur le site de l’ALCS ou envoyer Sida par SMS au 9494. En outre, les citoyens peuvent déposer des billets dans les urnes qui ont été installées dans les aéroports de Casablanca, Rabat, Tanger, Marrakech et Agadir.

L’argent est nécessaire pour élargir l’accès au traitement à davantage de patients, pour développer des programmes de prévention et de dépistage. Selon les statistiques du ministère de la santé, 20.000 personnes vivent avec le VIH à fin 2017 dont environ 1.000 enfants et 39% de femmes. Les estimations de la tutelle font état de 990 nouvelles infections et 480 décès.  Il faut aussi relever que 70% des femmes sont infectées par leurs conjoints et 30% des personnes ayant le VIH l’ignorent. Toujours selon les données du ministère, le Maroc enregistre une faible prévalence du VIH qui ne dépasse pas les 0,1%. Notons que la prévalence du VIH est estimée à 1,3% chez les prostituées, 4,5% en moyenne chez les homosexuels et 7,1% chez les personnes qui s’injectent des drogues (13,2% à Nador).  Signalons que 67% des nouvelles infections se produisent parmi cette population qui est de loin la plus exposée au VIH.  Trois régions concentrent plus de 65% des cas notifiés : Souss- Massa (24%), Marrakech-Safi (23%)  et Casablanca-Settat (18%).

5,3 millions de préservatifs distribués

L’ALCS réalise, à elle seule, près de 80% des objectifs nationaux en matière de couverture des populations les plus vulnérables à l’infection à VIH ciblées par le plan stratégique national de lutte contre le sida. En 2017, l’ALCS a pu couvrir près de 81.600 personnes dont 41.139 travailleuses du sexe, 30.574 homosexuels, 1.900 personnes usagères de drogue et 8.148 migrants subsahariens. L’association a aussi organisé, en 2017, une cinquantaine de formations bénéficiant à près de 320 personnes dont 200 pairs éducateurs, 40 volontaires, une vingtaine de médiateurs thérapeutiques et 60 intervenants. S’agissant des outils de prévention, la distribution des préservatifs a explosé ces dernières années. Celle-ci est passée de 548.000 en 2009 à près de 3 millions en 2013 et 5,3 millions en 2017. 

Près de 62.000 personnes dépistées

En matière de dépistage, les efforts de l’ALSC ont porté leurs fruits. En 2017, celle-ci a assuré le dépistage   à 61.668 personnes dont 622 se sont révélées séropositive, soit 48% de la totalité des personnes dépistées séropositives au VIH au Maroc la même année. A noter que 60% des tests positifs ont été réalisés par les conseillers communautaires dans le cadre de l’offre du dépistage communautaire non médicalisé. En milieu carcéral, l’ALCS a renforcé en 2017 son intervention au niveau des établissements pénitentiaires avec l’implémentation d’un programme soutenu par l’ONUDC au niveau des villes de Casablanca, Nador, Tanger et Tétouan. En 2018, le programme cible 7.500 détenus qui seront conseillés et dépistés pour le VIH, le VHC et la syphilis. En outre, 1.500 consultations IST sont prévues. Parmi les autres actions figurent 7.500 détenus qui seront dépistés pour la tuberculose et 150 détenus pairs éducateurs qui seront formés.

Traitement par les trithérapies : Plus de 4.000 bénéficiaires

Au niveau de la prise en charge des malades du VIH, l’ALSC a fait savoir que 4.425 personnes dont 161 enfants ont bénéficié d’un traitement par les trithérapies, ce qui correspond à 38% du nombre total des bénéficiaires au niveau national (11.635). Il est important de signaler le traitement des personnes séropositives, aussitôt qu’elles sont dépistées, qui réduit considérablement la transmission du virus au sein des communautés. Le traitement antirétroviral empêche le virus de se multiplier, bloque son évolution et diminue la charge virale jusqu’à ce qu’elle devienne indétectable dans les liquides physiologiques (sang, secrétions génitales, lait maternel). Par conséquent, une personne vivant avec le VIH qui prend son traitement correctement et qui a une charge virale indétectable ne transmet plus le virus.

 

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