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Maroclear accueille les dépositaires centraux de titres des valeurs mobilières

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L’effet des nouvelles technologies sur les marchés financiers est bien réel. Blockchain, Fintech, cyberattack… autant de challenges et de défis qui s’imposent de plus en plus aux dépositaires centraux de titres à valeurs mobilières. «La technologie nous offre d’immenses opportunités pour transformer nos activités, diversifier nos produits et services, améliorer notre performance, rendre nos produits plus accessibles, moins chers et plus surs», relève Fathia Bennis, PDG de Maroclear, lors de la cinquième édition de la conférence du Forum mondial des dépositaires centraux des titres (WFC) qui s’est tenue dans la ville ocre du 8 au 12 avril 2019. Tenue pour la première fois au Maroc, cette conférence biennale réunit plus de 300 participants du monde entier pour discuter du thème «The Changing Nature of the Financial Markets». Elle est organisée par Maroclear, (dépositaire central du Maroc créé en 1997 en vertu de la loi n° 35-96) et Ameda (Africa and Middle East Depositories Association).
Assurant l’enregistrement, la conservation des titres financiers ainsi que leurs échanges grâce à un système de règlement-livraison, les dépositaires centraux se retrouvent face à de nouveaux défis technologiques auxquels ils devront trouver des réponses lors de cette rencontre mondiale.

Développer l’innovation financière
A l’ouverture de cette conférence internationale, Nezha Hayat, présidente de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), a fait état de la stratégie 2017-2019 lancée par le régulateur et qui consiste à développer une nouvelle dynamique du marché. «l’un des objectifs majeurs serait de développer l’innovation financière et renforcer les capacités parmi les différents acteurs des marchés financiers», précise t-elle.
La présidente de l’AMMC a par ailleurs mis l’accent sur les Fintech qui constituent l’une des innovations qui pourraientt remodeler les marchés financiers et dont les offres devraient être de plus en plus utilisées par les acteurs du marché. Faisant grand écho sur les activités boursières et le marché financier, la technologie Blockchain pourrait réduire de son côté les risques des transactions et améliorer la sécurité des données, selon Nezha Hayat.
Cependant cette nouvelle technologie n’est pas sans risques.
Crimes cybernétiques, menaces liées aux cyberattaques… ces dernières sont donc difficiles à détecter à cause des mutations technologiques. «Pour faire face à ces crimes cybernétiques on devrait adopter une approche globale en engageant des acteurs mondiaux qui font face aux crimes cybernétiques pour renforcer la confiance au sein de notre écosystème financier», indique Nezha Hayat .

Plus de visibilité pour les dépositaires centraux
Dans un appel à l’action, Mohamed Abdel Salam, président de l’Africa and Middle East Depositories Association (Ameda), a demandé plus de visibilité pour les dépositaires centraux en proposant de mettre en place une fédération les réunissant. S’agissant de cette édition le président d’Ameda a souhaité que les échanges qui auront lieu durant ce forum permettront de sortir avec des recommandations et des mesures concrètes.
Le Forum mondial des dépositaires centraux des titres réunit cinq associations régionales. Celles-ci sont implémentées aux Amériques, en Europe, en Asie et en Afrique et Moyen-Orient.
Il s’agit d’ Asia Pacific CSD Group (ACG), Americas Central Securities Depositories Association (ACSDA), Association of Eurasian Central Securities Depositories (AECSD), Africa & Middle East Depositories Association (AMEDA), European Central Securities Depositories Association (ECSDA). Ces cinq associations rassemblent environ 135 membres à ce jour.

Se recentrer sur l’humain
Byungrahae Lee, président actuel du WFC, a rappelé pour sa part le contexte global en mettant l’accent sur les perspectives économiques moroses et l’absence de leadership sur le plan géopolitique au niveau mondial. Dette, fracture technologique, montée du nationalisme …tous sont des facteurs qui caractérisent l’ère dans laquelle nous sommes.
Il explique que le cœur de métier, à savoir les services principaux des dépositaires qui sont les dépôts et les règlements ne sont plus les principaux sujets traités.
En effet, les défis liés aux technologies innovantes ou encore la réglementation transfrontalière exigent des dépositaires centraux de survivre et de prospérer dans cet ère de changements structurels et d’extrême incertitude, selon lui. Il faut, par conséquent, maîtriser la technologie et s’orienter plus vers l’humain au risque de voir disparaître la main-d’œuvre et les compétences.

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