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Edito : Le jeûne n’y est pour rien

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Ramadan est un mois censé être plus fait de spiritualisme, de recueillement, de tolérance, d’introspective pour certains et de zénitude pour d’autres.Ceci est de la théorie. La réalité est tout autre. Le spectacle qu’offrent nos rues ce mardi matin, premier jour du jeûne, ressemble plus au chaos. Des usagers de la route encore plus survoltés que d’habitude, des scènes d’altercations et de rixes sur la voie publique. A cette montée de température, Ramadan est également et inévitablement un mois de baisse de productivité au travail sachant qu’elle est déjà faible sur le reste de l’année.Qui dit jeûne dit nécessairement absentéisme, réduction des horaires de travail ou tout simplement inefficacité au travail. Sur un autre registre, Ramadan est aussi connu pour être le mois où les ménages marocains battent des records en matière de consommation surtout alimentaire. C’est malheureusement aussi un mois de grand gaspillage de denrées de toutes sortes. Pourtant, même si tout est mis sur le compte du jeûne et de ses effets, Ramadan n’y est strictement pour rien.Il s’agit ni plus ni moins de questions de mentalités, de conscience, d’habitudes, d’éducation et de civisme. Sur ce plan, les médias ont indéniablement un rôle à jouer. Il serait parfaitement souhaitable de prévoir des émissions télévisées avant la rupture du jeûne prônant une bonne hygiène de vie et des comportements plus adéquats pour que Ramadan redevienne synonyme de spiritualité et de sagesse. Bon Ramadan à tous.

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