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Conditions de vie des populations de 2000 à 2018 : La DEPF livre son tableau de bord social

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Dans le milieu rural, la pauvreté et la vulnérabilité ont baissé de manière significative puisqu’elles sont passées de 25,1 à 9,5% et de 30,5 à 18,4% respectivement entre 2001 et 2014

Emploi et formation professionnelle, niveau de vie, pauvreté… autant d’aspects de développement ont été passés au peigne fin par la Direction des études et des prévisions financières  (DEPF) dans son dernier tableau de bord. L’objectif étant de cerner les avancées enregistrées par notre pays au titre de son développement humain. Il en ressort que les performances économiques réalisées ces dernières années ont eu des retombées positives sur l’amélioration des conditions de vie des populations défavorisées, à en croire ce tableau de bord qui fait état d’une baisse substantielle de la pauvreté, de la précarité et de l’exclusion sociale.

La dépense annuelle par habitant atteint 17.778 dirhams en 2017

En termes de chiffres, le revenu national brut disponible par habitant est à 32.272 dirhams en 2017 contre 16.568 en 2001, soit un taux de croissance annuel moyen de l’ordre de 4,3%.  Dans ce sens, la dépense annuelle moyenne par habitant est passée de 8.894 dirhams en 2001 à 17.778 en 2017, soit un taux de croissance annuel moyen de l’ordre de 4,4%. Cette évolution a permis de baisser la pauvreté qui était de 15,3% en 2001 à 4,8% en 2014 au niveau national, ce qui représente 1,4 million de personnes en situation de pauvreté.

Pour sa part, la vulnérabilité a suivi la même tendance baissière en passant de 22,8 à 11,5% au niveau national, soit 3,9 millions de personnes en situation de vulnérabilité. Dans le milieu rural, la pauvreté et la vulnérabilité ont baissé de manière significative puisqu’elles sont passées de 25,1 à 9,5% et de 30,5 à 18,4% respectivement entre 2001 et 2014, indique ce tableau de bord.

98.000 emplois créés en moyenne annuellement de 2000 à 2018

Le volume de l’emploi au Maroc est passé de 8,845 à 10,811 millions de personnes entre 2000 et 2018 avec une création nette annuelle moyenne de 98 mille postes d’emploi pour les plus de 15 ans, évoque ce document expliquant que par milieu ces créations ont concerné 92,7 mille emplois citadins et 5,5 mille emplois ruraux. «Ces emplois ont profité en moyenne annuelle à 99 mille hommes contre une perte moyenne annuelle de 786 postes d’emploi pour les femmes pour la période susmentionnée. Selon le statut d’emploi, 154.000 postes d’emploi rémunérés ont été créés entre 2000 et 2018, 101 mille en milieu urbain et 53 mille en milieu rural», précise cette analyse relevant que l’emploi non rémunéré, composé d’environ 98% d’aides familiales, a en revanche enregistré une baisse de 56.000 postes, résultant d’une baisse de 8.000 en zones urbaines et de 48.000 postes d’emploi en zones rurales.

La population active en baisse de 41,7% en 2018

Le document relève également que malgré l’accroissement du volume de la population active occupée, le taux d’emploi a baissé de 46,0% en 2000 à 41,7% en 2018. Entre hommes et femmes, l’écart des taux d’emploi est de 47,8 points (respectivement 46,6 et 50,4% en milieux urbain et rural). Pour ce qui est du nombre de chômeurs, il a enregistré une baisse, entre 2000 et 2018 (de 1.367.769 à 1.168.000 personnes) permettant ainsi au taux de chômage de gagner 3,6 points de pourcentage en passant de 13,4 à 9,8%. En revanche, des disparités se dégagent de cette analyse, notamment en fonction du milieu de résidence, sexe, âge et niveau de diplôme.

Il s’avère ainsi que par milieu de résidence, le taux de chômage est passé, durant la même période, de 21,4 à 14,2% en milieu urbain et de 5 à 3,5% en milieu rural. Par sexe, ce sont les actifs masculins qui ont bénéficié le plus de la baisse du chômage avec en moyenne 13.419 chômeurs en moins contre une hausse moyenne de 4.492 pour les femmes entre 2000 et 2018. Les femmes sont les plus touchées par le chômage, il est de 25% chez les femmes citadines contre 11,4% pour les hommes.

En revanche dans le milieu rural, ce taux de chômage des femmes est de 2,5% mais reste inférieur à celui des hommes (4%). Entre 2017 et 2018, le taux de chômage des diplômés a pour sa part augmenté de 0,3 point pour atteindre 17,1% parmi ceux ayant un diplôme contre seulement 3,5% pour ceux n’ayant pas de diplôme. Selon ce tableau de bord, la discrimination à l’égard des femmes peut également être appréhendée par leur taux de chômage élevé, en particulier celui des citadines diplômées indiquant que le marché de l’emploi reflète son aspect sélectif en faveur des hommes diplômés de niveau supérieur et moyen.

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