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Son business model arrive à bout : L’ONCF se prépare à tourner la page

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l’ONCF maintiendra son statut d’établissement semi-public à caractère industriel et commercial (EPIC), néanmoins il disposera d’une filiale ONCF SA chargée de la gestion d’infrastructure et d’exploitation.

Le nouveau contrat programme entre l’Etat et l’ONCF est en cours de finalisation ouvrant la voie vers la transformation imminente de l’Office. Après les performances annoncées «positives» d’Al boraq pour sa première année d’exploitation lors d’une conférence de presse qui s’est déroulée le 20 novembre 2019, le DG de l’ONCF a par la même occasion fait le point sur un ensemble de questions stratégiques pour l’avenir de l’établissement. Parmi lesquelles : le protocole d’accord signé en juillet avec l’Etat, la signature du contrat programme avant la fin de l’année en cours, les dettes de l’établissement, les projets futurs du rail et la cession d’actifs de l’Office, en l’occurrence la privatisation de La Mamounia.

Création de l’ONCF SA

Afin de préparer le terrain pour le nouveau contrat programme (2019-2025) reliant l’Etat et l’ONCF, les deux parties ont signé le 25 juillet dernier un protocole d’accord désignant deux phases d’application. Comme cela a été annoncé auparavant par l’Office, la première étape (2019-2021) est pour la mise en place de mesures préparatoires. La seconde phase démarre au plus tard le 1er janvier 2022. Ce protocole consiste à définir un modèle de développement pour l’ONCF. «Il a fallu arrêter un nouveau cadre avec les pouvoirs publics de manière à pérenniser tout ce qu’on a réalisé jusqu’à présent et préparer l’ONCF pour pouvoir porter d’autres projets de développement», souligne le DG de l’ONCF. Ainsi, ce protocole repose sur l’engagement de l’Etat pour le financement des extensions et l’implication de l’ONCF en tant que maître d’ouvrage délégué. Dans ce nouveau cadre, l’Office se présente comme une force de proposition. Sur le plan institutionnel, l’ONCF maintiendra son statut d’établissement semi-public à caractère industriel et commercial (EPIC), néanmoins il disposera d’une filiale ONCF SA chargée de la gestion d’infrastructure et d’exploitation. «On a convenu avec le ministère de l’économie et des finances de garder l’ONCF en tant qu’établissement semi-public à caractère industriel et commercial mais on crée l’ONCF SA qui va porter et l’exploitation et la gestion d’infrastructure», explique le DG de l’ONCF. Dans ce nouveau cadre, l’Office sera une force de proposition en termes d’études de trafic et de scénario.

2,5 milliards de dirhams minimum destinés au réseau existant

Pour ce qui est de la réhabilitation du réseau, ce protocole d’accord prévoit un investissement minimum de 2,5 milliards de dirhams destiné au réseau existant, notamment en termes de réhabilitation et de mise à niveau des ateliers des trains conventionnels.

Paiement des fournisseurs : 1 milliard de dirhams payé à fin octobre 2019

Au 10ème mois de l’année, l’ONCF se dit avoir réglé 1 milliard de dirhams auprès de ses fournisseurs et avant courant 1er trimestre 2020 l’Office sera sur une situation assainie, explique son directeur. Sur la santé financière de l’établissement, Rabi Khlie a dévoilé que le contrat programme prévoit la restructuration de la dette à hauteur de 10 milliards de dirhams sur 3 ans (2019-2021) à travers de nouveaux emprunts long terme bénéficiant de la garantie de l’Etat. L’Office a effectué dernièrement une opération d’emprunt obligataire de 3 milliards DH sur 30 ans avec 15 ans de différé et un taux fixe de 4,02.

Marrakech-Agadir : Accélération de la mise en place depuis les Hautes orientations royales 

L’ambition de mettre en place une ligne ferroviaire entre Marrakech et Agadir ne date pas d’hier. Un projet difficile à réaliser selon le directeur de l’ONCF parce qu’il nécessite de creuser la montagne de l’Atlas pour se frayer la voie. «En 2012, la sortie d’Agadir vers Marrakech a été sécurisée et un terrain de 40 ha a été acquis par l’ONCF pour pouvoir sécuriser le tracé sur 7 km», précise le DG de l’ONCF. Du côté de l’entrée d’Agadir, le tracé de traversée est sécurisé dans le SDAU. Dans ce sens, un terrain en plein centre d’Agadir d’à peu près 20 ha a été sécurisé. Concernant les extensions du réseau, plusieurs axes seront renforcés : Kénitra-Rabat (LGV), Casa-Marrakech (LGV), Agadir-Laayoune, Oued Zem-Beni-Mellal, Oujda-Berkane-Nador, Rabat-Meknès via Khémisset et Tanger-Tétouan.

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Cessions d’actifs de l’ONCF : La Mamounia restera un patrimoine marocain

Beaucoup de choses ont été dites jusque-là sur la privatisation de La Mamounia depuis l’annonce de la cession d’actifs non stratégiques de l’ONCF.

Balayant les spéculations à ce sujet, Rabi Khlie a assuré que «La Mamounia restera un patrimoine marocain» ajoutant que l’ONCF s’occupe de la gestion de l’hôtel actuellement et qu’il y a d’autres institutionnels marocains qui seront dans le tour de table avec l’ONCF pour la suite, sous-entendant que les repreneurs de l’hôtel seront bien des institutionnels marocains.

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