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Anouar Benazzouz : «A ce jour, le service Jawaz a dépassé 800.000 clients»

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Entretien avec Anouar Benazzouz, directeur général d’Autoroutes du Maroc

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Créée en 1989, la Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM) est aujourd’hui un acteur incontournable du secteur routier au Maroc. Nos autoroutes captent au moins le quart de la circulation totale du pays à travers leur réseau de 1.800 km. Pour s’aligner sur les objectifs de développement durable et l’engagement du Maroc en la matière, ADM a entrepris plusieurs actions en faveur de la mobilité durable. Parallèlement à ces actions, la société continue de diversifier son offre de service en lançant, il y a quelques années, le service Jawaz. Sur ces questions et bien d’autres, nous sommes allés à la rencontre d’Anouar Benazzouz, DG d’ADM.

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ALM : A presque un mois de la fin de 2019, quel bilan faites-vous de cette année ?

Anouar Benazzouz : Cette année a été en ligne avec nos attentes. On a une bonne progression du trafic avoisinant les 5 %. Sur le plan de la modernisation et de la digitalisation à travers le service Jawaz, on a dépassé les 800.000 clients à ce jour contre 400.000 enregistrés l’année dernière et 200.000 clients en 2017. C’est une croissance assez impressionnante. Cela montre que les usagers marocains adhèrent de manière volontariste à ce service. La solution Jawaz est un service qui est à la portée de tout le monde. Sur le plan des résultats d’ADM, on sera en ligne avec les années précédentes.

Pourriez-vous nous donner un aperçu sur l’état d’avancement des projets sur lesquels vous travaillez actuellement ?

On travaille actuellement sur le triplement de l’axe Ain-Harrouda vers Berrechid sur une soixantaine de kilomètres. C’est un projet qui est déjà bien avancé. Nous sommes également en train de travailler sur le projet de l’autoroute Tit Mellil-Berrechid. Il s’agit d’une autoroute neuve sur une trentaine de kilomètres. Le lancement des travaux sera donné une fois la phase d’expropriation terminée.

Certains usagers de l’autoroute sont victimes des jets de pierres. Quelles sont les mesures prises pour sécuriser le trajet et éviter que ce genre d’incidents ne se reproduise ?

Comme partout dans le monde, les actes de vandalisme sur les autoroutes sont fréquents. C’est un problème qui reste limité mais il mobilise tous les acteurs dont le ministère de l’équipement, le ministère de l’intérieur ou encore le ministère de la justice. Nous menons un travail global sur la question avec l’ensemble de ces acteurs. D’ailleurs, la convention qu’on a signée avec le ministère de l’équipement sur le sujet a permis de renforcer la sécurité dans les ponts grâce à la l’installation des grillages et en conséquent, limiter ces actes qui peuvent porter atteinte aux conducteurs. Nous en avons tiré des résultats positifs.

Vous avez organisé le 26 novembre la 3ème édition de la Conférence internationale sur la mobilité durable. Pourquoi avoir choisi ce thème en particulier ?

La 3ème Conférence internationale sur la mobilité durable est organisée en partenariat avec la Fédération internationale des routes et l’Association des autoroutes européennes. Le choix de la mobilité durable repose sur l’engagement du Maroc sur ce volet. Sa Majesté le Roi, avait fixé l’objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre à 42% à l’horizon 2030. La construction d’une autoroute prend de 5 à 10 ans et donc 2030 n’est pas loin. Il faut se préparer, se mobiliser et voir ce qui se fait à l’international dans ce domaine. Il faut également essayer d’être au niveau pour que le Maroc réussisse ce pari.

Quelles sont donc les actions que vous avez menées concrètement sur le terrain en faveur de la mobilité durable ?

ADM a mis en place trois programmes : le programme vert qui a permis de planter 3 millions d’arbres et actuellement nous sommes en train de planter 800.000 arbres. On utilise des plantes pour protéger les talus autoroutiers contre l’érosion hydrique. On a atteint 30 hectares déjà, ce qui conduit à un réseau autoroutier plus durable et résilient. Grâce à cela on fait bénéficier les écosystèmes qui se trouvent dans les alentours des autoroutes. Pour ce qui est de la réduction de la consommation d’eau, nous avons développé des méthodes pour baisser cette consommation qui arrive notamment dans la phase de construction des autoroutes. En termes d’énergie renouvelable on a mis en place le programme Azur. Ce programme a permis d’installer des recharges électriques dans les aires de repos, ainsi les voitures électriques peuvent emprunter la route. Il y a également le programme communautaire qui touche les écoles. Ce programme concerne plus de 300 écoles avec un système de parrainage où chaque employé parraine une école. 50.000 élèves sont concernés. Ce sont des programmes concrets que la Société nationale des autoroutes du Maroc a mis en place en faveur du développement durable.

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