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La réglementation du tabac à chauffer est de mise

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La réglementation du tabac a toujours fait l’objet de débat au Maroc. De 2011 à ce jour un énorme travail en ce sens a été engagé. Le secteur a entamé depuis 8 ans son processus de libéralisation. Une réforme ayant imposé un nouveau cadre juridique qui tend non seulement à pallier les failles existantes mais également à améliorer les conditions de concurrence sur le marché. L’actualité aujourd’hui porte sur la taxation du liquide utilisé par les cigarettes électroniques au niveau national. Une décision qui a été saluée par Philip Morris Maroc. «Cette décision représente une étape dans le chantier de réglementation des produits alternatifs au Maroc. Elle ouvre également la porte à la réglementation de toutes les autres catégories de produits sans fumée», indique à ce propos Abla Benslimane, directeur External Affairs Maroc chez Philip Morris.

Si les opérateurs ont été réceptifs à la refonte progressive du cadre réglementaire, ils restent toutefois à l’affût de nouveaux aspects qui rehausseront cette industrie. «De nombreuses mesures ont été prises pour clarifier certains aspects de la législation et éliminer certaines lacunes. Bien sûr, il existe d’autres points qui peuvent être simplifiés et clarifiés, ce qui peut être réalisé grâce à un dialogue continu entre les autorités, les membres de l’industrie et les autres parties prenantes concernées», souligne Abla Benslimane. Et de poursuivre : «Nous recherchons et apprécions la clarté et la prévisibilité de l’environnement réglementaire et fiscal, ce qui nous permet d’élaborer des plans d’investissement à long terme sur le marché national».

Pour PMI, la principale nouveauté à apporter à la réglementation marocaine en matière de tabac est d’inclure les produits alternatifs à la cigarette, notamment le tabac à chauffer. «Réglementer cette catégorie protégera d’abord les consommateurs et favorisera une concurrence équitable et loyale sur le marché», précise Mme Benslimane. L’une des grandes orientations opérationnelles de Philip Morris Maroc est de se désengager des produits combustibles. L’ambition étant d’introduire sur le marché marocain le iQos, un des produits phares du groupe. Se référant à Philip Morris, la commercialisation de iQos au niveau national engendrera des investissements supplémentaires importants, et ce du fait qu’il nécessite une chaîne de distribution appropriée en plus d’un service après-vente. Il est à noter que 2019 a été une année laborieuse pour Philip Morris Maroc. «L’augmentation de la TIC qui a eu lieu en janvier dernier n’était pas sans conséquences sur le segment des produits premiums. Bien que l’augmentation du prix de notre marque Marlboro n’ait pas reflété le réel impact de l’augmentation de la TIC puisque nous avons fait le choix de répercuter uniquement 2 DH au lieu de 7 DH, les volumes de vente ont enregistré un fléchissement en comparaison à l’exercice précédent», fait savoir Abla Benslimane.

Les opérateurs observent dernièrement une orientation des consommateurs vers des marques moins chères. Compte tenu de la spécificité du marché, cet effet est «très attendu» par les acteurs. Et pour cause, la différence de prix entre la marque la plus chère et la moins chère ne cesse de se creuser. Philip Morris note que ce gap est passé de 67% en 2018 à 90% en 2019 et ce suite à l’augmentation de 2 DH de Marlboro.

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