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Deux morts dans un café à chicha à Tanger : L’heure est à l’indignation

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La grogne monte face à la recrudescence de ce genre d’établissements

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Les habitants se demandent comment ces cafés à chicha ont pu avoir le permis d’ouvrir et d’exploiter des cafés sans respect des normes de sécurité ou des règles de bon voisinage.

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Les Tangérois sont toujours sous le choc et en colère. Le drame est encore sur toutes les lèvres, suite à l’incendie survenu dans la nuit du réveillon (peu après minuit) dans un café à chicha sur la corniche de Tanger. Et l’indignation monte chez les habitants de la capitale du détroit sur les réseaux sociaux et en dehors du monde virtuel face à la recrudescence de ce genre d’établissements. Tout en exprimant leur compassion avec les victimes de ce dernier incident, ils se demandent comment ces cafés à chicha ont pu avoir le permis d’ouvrir et d’exploiter des cafés sans respect des normes de sécurité ou des règles de bon voisinage.

Ils saisissent également cette occasion pour demander aux autorités de serrer la vis aux gérants et exploitants de ce genre d’établissements pour éviter que ce drame ne se reproduise. D’autant plus que les lieux avec des tables et des sièges calcinés et les traces des flammes et de la suie sur les murs témoignent de l’ampleur de cet incendie à tous les niveaux. Le bilan définitif fait part de la mort de deux femmes, qui travaillaient de leur vivant comme employées dans ce café. Il y a eu également plusieurs blessés parmi les clients qui fêtaient le réveillon. Et malgré ce lourd bilan de dégâts humanitaire et matériels, nombre de Tangérois n’ont pas oublié de saluer la rapidité des éléments de la protection civile pour leur intervention afin de circonscrire l’incendie et éviter que les flammes ne se spropagent à d’autres bâtiments avoisinants.

Notons qu’immédiatement après l’extinction des feux dans les locaux de ce café, une enquête a été ouverte sous la supervision du parquet pour déterminer les causes de cet incendie. Ainsi il a été décidé de poursuivre en détention le propriétaire de cet établissement pour homicide involontaire par inattention, manquement à une obligation de prudence et incendie involontaire de biens immobiliers ayant entraîné le décès de deux employées de cet établissement. La première audience du procès est prévue le 10 du mois courant.

Cet incident est à l’origine d’une opération policière de longue haleine contre les cafés soupçonnés de présenter le narguilé à leur clientèle et dont la majorité se concentre en particulier dans les zones les plus animées telles que l’avenue Mohammed V et la corniche de Tanger. Cette campagne s’est élargie progressivement à d’autres villes affectées par ce phénomène. En raison des effets du Mâassel (tabac du chicha) sur l’état physique et psychique des consommateurs, l’opinion publique appelle à ce qu’elle soit menée d’une manière régulière et durable et non occasionnelle.

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