Economie

L’ONU anticipe une légère reprise de la croissance en 2020

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En dépit des multiples risques qui ralentiraient la machine économique mondiale

L’ONU dévoile ses perspectives de croissance économique pour l’année 2020. Les prévisions définies pour cet exercice dépendent de la résorption des différends commerciaux et des incertitudes. 2019 a été une année morose pour l’économie mondiale. Cette dernière a enregistré la croissance la plus faible en une décennie. L’ONU relève dans ce sens un ralentissement à 2,3%. Toutefois, des lueurs d’espoir s’annoncent pour 2020.

Les Nations Unies soulignent dans leur dernier rapport intitulé «Situation et perspectives de l’économie mondiale» une légère reprise de la machine économique mondiale et ce à condition que les risques soient maîtrisés. «Si une croissance de 2,5 pour cent est possible en 2020, une recrudescente des tensions commerciales, de la crise financière, ou une escalade des tensions géopolitiques pourrait saborder la reprise. Selon des prévisions pessimistes, la croissance mondiale pourrait ralentir pour se situer à seulement 1,8 pour cent cette année», estime l’ONU dans son rapport.

Sous l’hypothèse d’un ralentissement prolongé de l’activité économique mondiale, les Nations Unies anticipent un blocage du développement durable notamment l’atteinte des objectifs visant à éradiquer la pauvreté et à créer des emplois décents pour tous. Parmi les facteurs de risques relevés, l’ONU met en relief l’incertitude de la politique commerciale. Et de préciser que cette dernière pèse lourdement sur l’investissement et les exportations mondiales. Les Nations Unies estime par ailleurs que les tensions commerciales aggraveraient davantage les fragilités financières. «En raison du relâchement prolongé des conditions monétaires dans les économies développées et de la croissance rapide du crédit dans certaines économies émergentes, les niveaux élevés d’endettement se généralisent.

Ce phénomène est en soi source de risques financiers, mais il affaiblit en outre la résistance des économies aux chocs et les rend donc plus vulnérables à toute nouvelle dégradation de l’activité économique», peut-on lire dans ce sens. L’ONU craint par ailleurs que les politiques monétaires n’aient atteint leurs limites. «Des politiques monétaires trop sollicitées se sont révélées insuffisantes pour stimuler l’investissement qui, dans de nombreux pays, est freiné moins par les coûts de financement que par l’incertitude et le manque de confiance des entreprises», observe l’organisme à cet effet. Et d’ajouter qu’«une grande partie de la dette mondiale récemment accumulée a été affectée à des actifs financiers plutôt qu’à l’accroissement de la capacité de production, ce qui illustre une discordance inquiétante entre le secteur financier et l’activité économique réelle».

Afin de rompre avec le ralentissement, l’ONU mise sur un dosage plus équilibré des politiques. L’organisation appelle par ailleurs à compléter les politiques nationales par une coopération mondiale plus efficace. L’urgence étant également d’entreprendre une action efficace pour accélérer la progression vers la réalisation des objectifs de développement durables notamment ceux liés à l’énergie dans le monde.

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