Culture

Immersion dans l’univers pictural et poétique de Loubaba Laalaj

© D.R

Elle expose ses dernières œuvres et signe sa nouvelle publication artistique «Fragments»

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Selon l’écrivaine, ces fragments sont des méditations de vie, de morts et d’amour, qu’elle a désiré immortaliser par l’écriture afin d’en garder la mémoire.

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L’artiste-peintre et écrivaine Loubaba Laalej dévoile ses dernières œuvres sous le thème «Matière aux sons multiples», à la galerie du centre culturel de la Fondation Mohammed VI à Tétouan et ce du 20 février au 12 mars 2020. Artiste chercheuse confirmée, Loubaba Laalaj s’inspire de son monde intérieur, de ses voyages et de sa spiritualité. «C’est une artiste aventurière. Elle forge son œuvre dans la matière et le temps. Elle a ouvert le chemin à une nouvelle plasticité (néo-plasticisme) avec la magie de la matière, et ce, selon un retour passionnant au réel tellurique dans la peinture suite au regard d’enfant ébloui», témoigne à ce sujet Ahmed El Yahyaoui, chercheur en esthétique. Pour l’écrivain et professeur-chercheur Ahmed Chakir, Loubaba Laalaj est une artiste contemporaine. «Elle brouille les frontières entre le pictural et la matérialité.

L’être au féminin pluriel demeure le motif privilégié de sa peinture éloquente. Espace de l’expérimentation et de la contemplation, chaque tableau symbolise la richesse mentale et la verticalité spirituelle de l’artiste, mais représente aussi une version métonymique du monde, et peut servir à l’artiste de réinterpréter les formes et les couleurs, dans lequel elle puise comme dans un véritable chantier de fouilles archéologiques». Outre cette exposition, l’artiste présentera à l’Institut national des beaux-arts de Tétouan sa nouvelle publication artistique «Fragments» dans ses deux versions, française et arabe. Ce recueil de poèmes est le premier de son genre au Maroc. Selon l’écrivaine, ces fragments sont des méditations de vie, de morts et d’amour, qu’elle a désiré immortaliser par l’écriture afin d’en garder la mémoire.

«Cela me donne l’impression de participer au mouvement qu’est la force de vie. Le fragment est un instant saisi. Il est une rupture dans la totalité qui permet d’arrêter le continuum du récit classique, de sortir de la tradition et de proposer une autre cohérence. Le fragment est un rythme plus qu’une technique, cela nous libère de la contrainte. J’ai été influencée par les «haïkus» japonais mais aussi par Roland Barthes «Fragments d’un discours amoureux», les Pensées de Paul Valéry et les ébauches rattachées à la condition humaine de Balzac». Et d’ajouter que «le texte respire, pulse de l’intérieur par ses interruptions, ses blancs, ses silences et les non-dits de sa forme. Parfois, il prend une direction inattendue qui garde le lecteur en alerte parfois en apnée entre des allers et retours qui coupent court à l’ennui. Entre le visible et l’invisible, le possible et l’impossible, le récit imagé symboliste et métaphorique appelle le lecteur à entrer dans la danse par une relation trinitaire entre l’auteur, le texte et lui». Notons que Loubaba Laalaj a reçu récemment un doctorat honorifique délivré par le Forum international des arts plastiques (Fine Arts Forum International) à Imouzzer. Elle compte à son actif plusieurs publications de référence en français et en arabe. Parmi lesquelles «Émergence fantastique», «Matière aux sons multiples»,  «Abstraction et suggestion»  (écrits critiques),  «Mes univers» (monographie), «Pensées vagabondes» (recueil de poèmes), «Mysticité et plasticité», et «Malhoun et peinture» (écrits et œuvres).

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