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La CGEM lance 1 milliard DH de commandes pour les TPME d’Intelaka

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Un plafond de 50.000 dirhams, un acompte de 30% et un paiement cash à la livraison

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Le timing est bien choisi, puisque le patronat n’attendait que le feu vert des banques en matière de crédits pour intervenir et donner la première commande aux entreprises bénéficiaires du programme «Intelaka».

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Les annonces d’offres relatives au programme intégré d’appui et de financement des entreprises fusent de partout. Après les banques et assurances, c’est aux patrons de dévoiler leur contribution à ce grand chantier national. Le timing est bien choisi, puisque le patronat n’attendait que le feu vert des banques en matière de crédits pour intervenir et donner la première commande aux entreprises bénéficiaires du programme «Intelaka». Il s’agit ainsi d’un ordre d’achat plafonné à 50.000 dirhams avec 30% d’acompte et un paiement cash à la livraison. Les grandes lignes de ce dispositif enclenché par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) ont été révélées lundi 17 février à Rabat.

Intervenant lors d’une rencontre nationale dédiée à la présentation dudit programme intégré aux acteurs régionaux, Chakib Alj, président de la CGEM, a donné un avant-goût de ce que les patrons ont baptisé de «1ère commande». A travers cette initiative, qui sera matérialisée par la signature d’une convention multipartite, la CGEM accompagne les jeunes entreprises bénéficiaires du programme Intelaka en apportant 1 milliard de dirhams d’affaires sur tous les secteurs d’activités biens et services, une répartition équitable sur les 12 régions du Royaume et une trésorerie cash de 300 millions de dirhams. La Confédération aspire à atteindre deux objectifs. Le premier consiste à donner un coup de pouce aux bénéficiaires du programme intégré. La deuxième aspiration tend à établir un contact constructif entre la petite et grande entreprise.

Un coup de pouce pour les entreprises en démarrage

«Première commande» est le fruit d’une profonde réflexion entre les différentes instances de la CGEM, en l’occurrence fédération et région. Ainsi, les 90.000 entreprises constituant le réseau CGEM se déclarent prêtes à accompagner les petites entreprises et jeunes porteurs de projets dans le développement de leur activité. Le modèle établi tend en effet à doter les entreprises en démarrage d’outils de fonctionnement leur permettant ainsi d’avancer sereinement dans leurs projets. Pas de distinction faite à ce propos.

Tous les secteurs sont concernés, et ce dès accord de crédit à l’entité qui y opère dans la mesure où elle est bénéficiaire du programme intégré d’appui et de financement des entreprises. «A partir du moment qu’elles ont contracté un crédit bancaire, les entreprises sont éligibles à pouvoir accéder à notre plate-forme qui sera opérationnelle dans deux mois», précise dans ce sens Chakib Alj. Outre la dématérialisation du recours aux commandes de la CGEM, la Confédération entend appuyer sa démarche par du coaching. Ainsi, chaque entrepreneur ayant passé commande ira à la rencontre du patron avec qui il va devoir collaborer afin de s’inspirer de son expertise et suivre ses conseils.

1ère commande, le détail

Techniquement, «Première commande» porte sur un ordre d’achat compris entre 1.000 dirhams et 50.000 dirhams hors taxes, parfaitement corrélées au montant du prêt octroyé par la banque. Se référant au canevas établi par la CGEM, ce plafond devra être consommé sur une durée maximale de 3 ans. L’accès aux commandes est tributaire de l’accord du dossier de crédit du porteur du projet par une banque de la place. Une fois le promoteur est éligible, sa localité est déterminante pour l’obtention de la commande. «Le promoteur ne pourra prendre que les commandes issues de sa région», peut-on lire dans un document relatif à ce produit, dont ALM détient copie. La CGEM dote à cet effet chaque territoire de son «stock» de commandes remis par les entreprises locales.

Ainsi, les travaux et la livraison devront se faire sur le même périmètre. A chaque fin de prestation, une attestation de «bonne exécution» est remise par l’entreprise ayant passé commande au prestataire. Ce dernier ne peut cumuler plusieurs commandes en même temps. Une seconde commande pourra être prise dans la limite du plafond et sous réserve de l’obtention de l’attestation de «bonne exécution» obtenue lors de la commande précédente. S’agissant du délai maximum de réalisation ou de livraison de la commande, il ne pourra excéder une année. Rappelons que le paiement du solde de la commande se fait à la livraison, soit zéro délai de paiement.

Le patronat renforce son rôle citoyen

Se référant au document de la CGEM, ce rapprochement des entreprises dans le cadre du projet «1ère commande» est une manière pour chaque entité de participer au programme intégré d’appui et de financement des entreprises initié par le Souverain. Le patronat remplira donc pleinement son rôle citoyen. Une contribution qui devrait par ailleurs redorer l’image de l’entreprise et de l’entrepreneur.

D’ailleurs l’attribution du label «Entreprise citoyenne et solidaire» aura pour condition d’avoir réglé la totalité des montants au promoteur. La CGEM souligne par ailleurs que «chaque fédération s’engagera sur des montants à collecter auprès de ses adhérents en faisant la promotion du programme, et en les invitant à inscrire leurs commandes sur la plate-forme informatique dédiée par la CGEM au programme ». Et de préciser que les contributions des fédérations seront mentionnées dans les communications de la CGEM. A noter que la plate-forme de la CGEM sera publique permettant ainsi de voir les entreprises ayant contribué ainsi que de consulter les contributions sectorielles.

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Quels avantages pour les jeunes porteurs de projets ?

«Cette première commande permettra au jeune porteur du projet de gagner en confiance et de déjà démarrer son activité», peut-on relever de la CGEM. L’entreprise ayant passé cette première commande devrait faire preuve d’indulgence et accompagner le jeune entrepreneur non seulement dans la réalisation technique de sa commande mais également de sa gestion administrative. Citons à cet effet le bon de livraison, le procès-verbal de réception, la facturation, etc.

Comme a été susmentionné, le premier acompte est de 30%. Il permettra ainsi au porteur de projet d’alléger sa trésorerie et représentera par ailleurs un apport financier de la part de l’entreprise commanditaire. Rappelons que les jeunes porteurs de projets bénéficieront des commandes issues d’entreprises de leur région. Ceci contribuera à promouvoir économiquement les 12 territoires du Maroc. Compte tenu du poids de Casablanca-Settat et Rabat-Salé-Kénitra dans la répartition des entreprises sur le plan régional, la CGEM appelle les entreprises de ces deux axes orienter leurs commandes vers leurs filiales, agences ou unités de production situées dans les autres régions.

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