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Amadeus appelle au soutien des PME-TPE

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Lors d’une visioconférence organisée sur l’innovation et l’entrepreneuriat

«Innovation et entrepreneuriat : quelles stratégies pour accroître la valeur ajoutée des produits marocains», tel est le thème de la visioconférence organisée récemment par l’Institut Amadeus, inscrite dans le cadre de son cycle des ateliers sur la problématique de l’adaptation du modèle national de développement à la crise actuelle. Ce workshop réunissant plusieurs personnalités du monde de l’entrepreneuriat était une occasion de soulever et débattre plusieurs questions, notamment la nécessité d’une relance sectorielle, en donnant la priorité aux secteurs les plus impactés, le besoin d’une action au profit des PME-TPE et l’accélération de la digitalisation de l’économie.

Impliquer les PME-TPE dans les projets de grande envergure

Sur la question des PME-TPE, l’accent a été mis sur leur rôle prépondérant dans la lutte contre le Covid-19. Il a été accompagné d’un appel à leur faire davantage «confiance» et leur offrir plus de soutien, notamment au niveau régional. Pour les intervenants, ledit soutien pourrait se faire en leur offrant la possibilité de répondre aux commandes publiques et en les impliquant dans les projets de grande envergure. Le besoin d’accélérer la digitalisation est aussi souligné, mais le manque d’utilisation d’outils tel le e-commerce (moins de 1% de la population marocaine) et d’autres obstacles à ce passage rapide au digital a été soulevé.

Fuite des cerveaux : Mise en place d’un dispositif institutionnel spécialisé

Les discussions se sont également focalisées sur la question de la fuite des cerveaux. Les intervenants ont souligné la nécessité d’entreprendre des mesures visant à encourager les jeunes talents marocains à rester au pays, tout en attirant ceux qui sont partis à travers la mise en place d’un dispositif institutionnel spécialisé. Par ailleurs, la question de la consommation a également été avancée, en y préconisant des actions visant à encourager les consommateurs marocains à acheter des produits locaux et à valoriser le «Made in Morocco» à l’international.

Appel à un passage progressif à l’économie verte

Les participants ont préconisé par ailleurs un passage progressif à l’économie verte, qui permettrait non seulement le développement d’une industrie écologiquement responsable, mais également de répondre aux questions sociales centrales du Maroc. Ce passage pourrait se faire grâce à la chute drastique des prix qui sont devenus compétitifs, ce qui permettrait une décarbonation à un coût relativement bas des grandes industries, avec le soutien du gouvernement. Les intervenants ont également souligné le potentiel qu’aurait le Maroc à produire et exporter du gaz à hydrogène vers l’étranger, notamment en Europe.

Encourager les entreprises marocaines à s’implanter en Afrique

La relocalisation a également été débattue lors de cette rencontre. A ce sujet, les intervenants se sont accordés sur le fait que le Maroc a beaucoup à gagner. En outre, ils ont également appelé à favoriser l’implantation d’usines marocaines en Afrique. Sur la question des relations économiques entre la Chine et le Maroc, il a été mentionné que celles-ci présentent un large avantage pour les deux pays. Pour le Royaume, il a été avancé qu’une multiplication de l’investissement chinois aura sans aucun doute un impact majeur sur l’activité économique. Pour la Chine, les intervenants se sont mis d’accord sur les atouts que lui offre le Royaume, notamment par sa proximité avec l’Europe, et tout ce que cela importe sur la question du coût de l’export et du rapprochement des chaînes de valeur et d’approvisionnements. Enfin, la question des relations avec l’Afrique a également été abordée. Ainsi, les participants ont suggéré que le Maroc développe aux côtés de ses partenaires continentaux une résilience économique solide à l’échelle africaine, et ceci à travers des zones de libre-échange sous-régionales et la Zlecaf. En outre, les intervenants ont également encouragé les grandes entreprises marocaines à s’internationaliser en priorité en Afrique.

Pour noter, cette visioconférence a connu la participation de Lamiae Benmakhlouf, directrice générale de Technopark, Karima Ghazouani, directrice du Centre universitaire de l’entrepreneuriat de l’UM5, Saloua Karkri Belkeziz, PDG GFI Informatique Maroc, Sanae Lahlou, directrice chez Mazars Maroc – Business Unit Afrique, Said Mouline, directeur général de l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique AMEE, Younes Sekkouri, doyen Région Afrique chez Ecole des Ponts Business School, Brahim Fassi Fihri, président fondateur de l’Institut Amadeus, et Ghassane Hajji, Chief Strategy Officer de l’Institut Amadeus.

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