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Meryem Aboulouafa exalte la prière musulmane et sa gestuelle poétique

© D.R

Dans le premier single de son nouvel album qui porte son prénom

Le premier album de l’auteure-compositrice et interprète casablancaise Meryem Aboulouafa porte son prénom. Sorti tout récemment en Europe et au Maroc par le label français Animal 63, «Meryem» vient d’être lancé avec le vidéoclip onirique intitulé «Deeply» que compile l’album de 11 chansons. Composées en anglais et en arabe, ces œuvres proposent, selon l’artiste, un voyage musical «inédit». Les sonorités s’y multiplient pour concilier classicisme solennel et modernité électronique, sublimés par sa voix envoûtante. De quoi s’imposer parmi les grandes révélations de l’année.

Pour ouvrir son opus, elle chante «The friend» (L’ami) d’une voix neuve. Un single dans lequel elle évoque de façon personnelle la question de la prière musulmane et de sa gestuelle poétique. Dès lors, les morceaux s’enchaînent. Entre «Welcome Back to Me» ou «The Accident», chanson où piano et cordes majestueuses s’accommodent de rythmiques martiales, les singles se suivent et ne se ressemblent pas. Quant aux mouvements classiques de «Say The Truth and Run», ils s’accordent brillamment de rythmes syncopés. «Je me promets», qui traite l’amour et l’acceptation de soi, joue la sobriété d’un piano juste troublé par des battements électroniques tout comme «Deeply», qui exalte la complexité de l’âme humaine, tandis que «Fighting» se distingue par le groove soyeux qui l’enrobe.

«À travers mes chansons, j’ai trouvé le contexte dans lequel je peux exister pleinement», indique-t-elle à propos de ses œuvres. Et ce n’est pas tout. Avec son clip en écho contemporain au mythe de Romulus et Remus, «Breath of Roma» rappelle le sentiment de renaissance de Meryem à la découverte de la culture italienne dont elle est tombée amoureuse. Sur le reste de l’album, l’anglais permet à Meryem de prendre de la distance par rapport aux sujets personnels qu’elle aborde. Au final, «Ya Qalbi» reste le seul des anciens titres non retravaillé, gardant toute sa magie intacte. Produit par Francesco Santalucia, c’est un morceau algérien très populaire inscrit dans le répertoire arabo-andalou, dont l’auteur est inconnu. C’est ce single qui a valu à Meryem, issue d’un père mélomane et ayant reçu sa formation au conservatoire, l’admiration de Manu Barron, patron d’Animal63, label français éclectique.

Il lui propose d’enregistrer à nouveau certains titres avec de nouveaux collaborateurs dont Ojard. Après quoi, une nouvelle équipe se forme autour d’elle. Tous passent neuf mois dans le studio parisien de Para One pour un résultat riche de leur complémentarité et de leurs différences. «Para One apporte une dimension cinématographique qui me correspond car je visualise beaucoup mes textes et ma musique», exalte la chanteuse.

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