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Pacte pour la relance économique et l’emploi : A quoi s’engage l’Etat…

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L’engagement de l’Etat, dans le cadre du « Pacte pour la relance économique et l’emploi » scellé jeudi avec la CGEM et le GPBM, porte essentiellement sur la mobilisation des 120 milliards de dirhams à injecter dans l’économie nationale.

Tel qu’a été dévoilé précédemment, 75 milliards de dirhams de cette enveloppe de relance seront octroyés sous forme de crédits garantis par l’Etat, gérés par la Caisse Centrale de Garantie, qui dans le cadre d’une réforme institutionnelle, sera transformée en société anonyme dénommée «la Banque Publique de l’Entreprise». Cette entité sera, en effet, dotée d’un capital initial de 5 milliards de dirhams, apportés par le budget de l’Etat, en vue de couvrir les risques de défaut des entreprises bénéficiaires. « Ce dispositif de financement, destiné à prendre le relai du mécanisme Damane Oxygène, a pour objectif d’assurer à l’ensemble des entreprises impactées négativement par les effets de la pandémie, des conditions de financement optimales de redémarrage/accélération de leur cycle d’exploitation », peut-on lire du contenu de ce pacte dont une copie est parvenue à Aujourd’hui le Maroc.

Et de préciser qu’ «il s’articulera principalement sur deux instruments de garantie à savoir : Relance TPE et Damane Relance ». A ce dispositif s’ajoute un nouveau mécanisme de garantie destiné aux établissements et entreprises publics (EEP) impactés par cette pandémie. Il sera dédié exclusivement au paiement des dettes des entreprises, notamment les TPME en vue de soulager leur trésorerie durant cette phase de redémarrage de l’économie.

De même, 45 milliards de dirhams seront affectés à un fonds de relance « Essor », alimenté à hauteur de 15 milliards de dirhams par l’Etat et 30 milliards de dirhams mobilisés auprès d’institutionnels nationaux et internationaux. Dans le détail, ce fonds interviendra directement dans des projets d’investissement en faisant appel au partenariat public privé (PPP). Il agira, également, indirectement à travers le renforcement des capitaux des entreprises aux fins de leur développement. La sélection des projets se fera selon des critères basés sur leurs impacts sur la création de l’emploi.

L’Etat s’engage, par ailleurs, à stimuler la demande à travers la commande publique, en accordant une attention particulière à la préférence nationale, ainsi qu’à redynamiser le programme « Intelaka » mis en place sur Hautes Instructions Royales, dont les produits phares sont en l’occurence « Damane Intelak » (qui cible les TPE, petites entreprises, jeunes porteurs de projets, jeunes entreprises innovantes, auto-entrepreneurs et petites entreprises exportatrices vers l’Afrique) et « Damane Intelak Al Moustatmir Al Qarawi » qui vise également les petites exploitations agricoles et projets bâtis sur l’opération de Melkisation.

Parmi les engagements formulés par l’Etat dans le cadre ce Pacte, on relève, également, la réservation des ressources du Fonds Covid, au soutien social, jusqu’à la fin de l’année, à certains secteurs qui demeureront en difficulté même après la levée du confinement ainsi que l’accélération des réformes requises pour améliorer le climat des affaires et la facilitation de l’acte d’investir, notamment à travers l’accélération du chantier de simplification des procédures et leur digitalisation, la mise en application de la charte des services publics, et l’accélération de l’inclusion financière à travers le paiement mobile. En vue de permettre l’amélioration de l’adéquation formation-emploi, l’Etat s’engage à mettre à niveau le dispositif de formation et de développement du capital humain et procédera également à activer l’adoption de l’amendement de la loi sur les délais de paiement et des décrets y afférents.

PAR : K.T

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