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Une banque de projets pour entreprendre dans l’industrie

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Une centaine de fiches d’investissements désormais en ligne

Les industriels nationaux ont été réactifs face à la pandémie. Ils ont démontré leur capacité à transformer en un temps record leurs process et fabriquer des produits et équipements aux normes internationales.

Moulay Hafid Elalamy l’avait annoncé jeudi lors de sa rencontre avec le patronat. Le département de l’industrie dotera les investisseurs potentiels d’une banque de projets, assurant ainsi une égalité des chances pour toute personne désirant entreprendre dans le secteur industriel. «Nous avons choisi de mettre en place des process pour que tout le monde ait sa chance. C’est pourquoi j’ai voulu que la banque de projets préparée au niveau du ministère soit tenue confidentielle et ce jusqu’à son lancement», apprend-on du ministre de l’industrie, du commerce, de l’économie verte et numérique lors de son intervention au Conseil national de l’entreprise (CNE) organisé par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). 24 heures après cette annonce, le process a été officiellement enclenché. Pas moins de 100 fiches de projets sont désormais mises en ligne sur le portail du ministère (http://www.mcinet.gov.ma/fr/content/opportunités-dinvestissements-industriels-banque-de-projets) offrant diverses opportunités d’investissements dans des secteurs stratégiques, en l’occurrence l’agroalimentaire, l’électrique et électronique, la mobilité et transports, le textile, le cuir, les industries chimiques et parachimiques, les matériaux de construction, la plasturgie et les industries mécaniques et métallurgiques. L’idée étant de donner une vision globale des principales opportunités d’accélération du marché intérieur. Ces fiches présentent, selon la tutelle, des perspectives générales basées sur des données publiques et des entretiens avec des experts et des industriels de chaque filière.

Un puzzle du plan de relance industrielle

Le lancement de cette banque de projets s’inscrit dans le cadre des actions étatiques prévues dans le cadre du plan de relance pour encourager la substitution aux importations et créer de l’emploi. L’objectif étant de renforcer la transparence dans le choix des promoteurs avec des appels à projets ouverts et des règles claires. Le deuxième acte du Plan d’accélération industrielle défini pour le cap 2021-2023 identifie un potentiel de substitution de 34 milliards de dirhams portés, essentiellement par 8 filières en l’occurrence le textile (10,6 MMDH) , les transports (5,1 MMDH), les industries mécaniques et métallurgiques (5 MMDH), la plasturgie (3,3 MMDH), l’électrique/électronique (2,1 MMDH), l’agroalimentaire (2 MM DH), la parachimie (2 MMDH) et le cuire (1,1 MMDH). Une cellule au sein du département de l’industrie a travaillé d’arrachepied durant la période de confinement pour élaborer une feuille de route qui répond aux spécificités de la conjoncture actuelle. Trois chantiers ont été, dans ce sens, définis pour répondre à une priorité phare :
renforcer le positionnement de l’industrie marocaine dans un monde en pleine mutation. La commande publique est considérée comme étant un outil d’amorçage en cette phase de relance. L’ambition étant de confirmer la place industrielle du Maroc, améliorer sa compétitivité et de le positionner comme base industrielle décarbonée. La nouvelle stratégie industrielle, visant un taux d’intégration de 80%, s’articule autour de cinq axes. Citons en premier l’accompagnement des filières industrielles et le renforcement de leur intégration, le développement de l’entrepreneuriat industriel et l’émergence d’une nouvelle génération d’industriels, le positionnement du Maroc en tant que partenaire international stratégique, la décarbonation de la production industrielle et la promotion de l’innovation.

Un secteur de plus en plus agile et réactif

La tutelle, à travers cette nouvelle vision, aspire capitaliser sur les atouts du Maroc pour réussir la relance industrielle post-covid 19. En cette période de crise, l’industrie marocaine a fait preuve d’agilité et d’efficacité. Les industriels nationaux ont été réactifs face à la pandémie. Ils ont démontré leur capacité à transformer en un temps record leurs process et fabriquer des produits et équipements aux normes internationales. «A quelque chose malheur est bon. La pandémie nous a donné des leçons d’humilité. Nous avons démontré une véritable fierté marocaine. Nous arrivons à faire de la substitution non seulement de qualité identique mais également meilleure et moins chère», se félicite Moulay Hafid Elalamy. Des prémices de reprise se font sentir dans le secteur qui au démarrage de la pandémie a vu son élan freiné. En témoigne la courbe des emplois qui depuis juin commence à grimper après une inflexion observée au mois d’avril du fait du confinement. Ainsi, le taux des arrêts temporaires de travail a atteint un pic de 43% des effectifs en mai pour revenir à 20% au mois de juin. Une évaluation qui se fait sous la base des salariés déclarés à la CNSS.

 

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