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Fruit d’un partenariat entre OCP et la BAD : 4 millions de dollars mobilisés pour l’accès aux engrais en Côte d’Ivoire et au Ghana

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C’est acté. La Banque africaine de développement participera à un mécanisme africain de financement du développement des engrais (MAFDE) dans une garantie de crédit commercial partiel d’un montant de quatre millions de dollars américains prise aux côtés d’OCP Africa, filiale du groupe OCP.

L’impact étant de réduire les risques potentiels tout au long de la chaîne de valeur agricole et d’améliorer, en Côte d’Ivoire et au Ghana, l’accès aux intrants de qualité, en particulier les engrais. Ce projet soutiendra la mise en œuvre de la Stratégie nationale de développement de la riziculture en Côte d’Ivoire et celle du programme «Planting for Food and Jobs» (Planter pour se nourrir et créer des emplois) au Ghana. Cette opération devrait stimuler la productivité et contribuer à une augmentation de 35% des rendements de riz et de maïs au Ghana et de 30% des rendements de riz en Côte d’Ivoire. Dans cette optique, OCP Africa et le MAFDE apporteront, chacun, deux millions de dollars en garanties de crédit commercial.

«Ce partenariat avec la Banque africaine de développement permettra d’intensifier et d’étendre les activités mises en œuvre dans le cadre de l’Initiative Agribooster», indique Lahcen Ennahli, premier vice-président d’OCP Africa pour l’Afrique de l’Ouest. Et de préciser que «cette initiative servira de modèle pour inciter davantage les autres partenaires du secteur privé et du développement à conclure des accords similaires de partage de risques, qui auront un effet multiplicateur positif sur les exploitants agricoles, notamment dans le contexte actuel de pandémie de Covid‑19, qui constitue une grave menace pour leur prospérité ainsi que pour la sécurité alimentaire, les intrants et le savoir-faire agricole».

En effet, ce projet, qui couvre une période de trois ans (2020-2023), s’appuiera sur l’initiative «Agribooster» d’OCP Africa, qui repose sur une approche inclusive destinée à faciliter l’accès des exploitants à des intrants de qualité, à une formation, à des crédits et à la mise en place de liens commerciaux, afin d’augmenter les rendements et les revenus tout en améliorant les moyens de subsistance. Il permettra à terme d’aider 430.000 petits exploitants agricoles, dont 104.000 femmes. Il facilitera, ainsi, leur accès à des intrants agricoles de qualité à des prix abordables ainsi qu’à des formations aux bonnes pratiques agricoles. «Ce projet représente un bon exemple de partenariat nécessaire pour transformer la vie des exploitants agricoles africains et les aider à passer d’une agriculture de subsistance à l’agro-industrie», peut-on relever de Younes Addou, vice-président en charge des finances à OCP Africa.

Rappelons que le MAFDE, géré par la BAD, a été créé à la suite de la Déclaration d’Abuja en 2006. Les États membres de l’Union africaine se sont donc engagés dans une initiative visant à améliorer la productivité agricole en apportant le financement nécessaire pour stimuler l’utilisation des engrais en Afrique afin d’atteindre l’objectif de l’utilisation de 50 kg de nutriments par hectare.

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