C’est devenu systématique depuis le mois de mars : à chaque fois que des mesures restrictives sont décidées pour endiguer la propagation des contaminations, la première qui arrive en tête de liste est le couvre-feu. Et ce n’est pas le propre du Maroc.
A croire que la circulation du virus se fait plus entre 21h00 et 6h00 du matin. Alors que, visiblement, les activités de jour, elles, sont maintenues. C’est le cas pour les marchés, les commerces, les lieux publics, les restaurants, les écoles, les administrations, les transports en commun, et, de manière générale, tous les endroits connaissant une affluence. Les dernières restrictions décrétées dans la région de Casa n’ont pas échappé à cette règle bizarre. D’autant plus que le respect des gestes barrières n’est pas si généralisé.
En quoi alors un couvre-feu contribue-t-il plus que d’autres mesures à lutter contre la propagation du virus ? Une question que se pose le commun des mortels et à laquelle les spécialistes, les experts et ceux qui dessinent les dispositifs de lutte contre la pandémie feraient bien d’apporter des réponses. Car il est difficile pour un citoyen lambda d’adhérer et de suivre des consignes et des mesures s’il n’en comprend pas le sens ni l’utilité.
Un petit effort d’explication sensée et de vulgarisation de la part des responsables peut donner de meilleurs résultats que le contrôle et la sanction.