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L’ONMT fonde ses espoirs sur l’international

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Les Tourism Marketing Days tiennent leurs promesses

Assouplir les conditions d’accès au Maroc, réinventer l’aérien, renforcer le partenariat avec les tour-opérateurs et consolider la relation avec le client final… Ce sont, en gros, les contours de la nouvelle feuille de route de l’Office national marocain du tourisme (ONMT). Cette vision a été partagée avec les professionnels du secteur lors de la deuxième édition des «Tourism Marketing Days» qui, compte tenu de la conjoncture actuelle, s’est tenue mardi 27 octobre sous un format digital. Ce rendez-vous qui a été orienté «marché international» a été une occasion de débattre des principaux enjeux du secteur pour une reprise à la fois sûre et pérenne. «Les prémices d’un nouveau tourisme se dessinent aujourd’hui. Il s’agit d’un tourisme plus responsable et plus durable, de nature ou du bien-être mais également d’un tourisme plus digital et plus moderne», fait savoir Nadia Fettah Alaoui, ministre du tourisme, de l’artisanat, du transport aérien et de l’économie sociale. Certes, une reprise touristique s’annonce, mais l’anticipation reste un élément clé pour repositionner la destination Maroc sur l’échiquier mondial. «Anticiper c’est agir aujourd’hui. Cette action doit se faire avec le peu de possibilités qui nous sont offertes de par la situation.

Ceci passe par la reconquête des marchés car c’est à ce niveau que l’impact doit être visible», peut-on relever de Adil El Fakir, directeur général de l’ONMT. L’Office a construit son plan d’action sur la base des échanges établis à la fois avec les professionnels nationaux et partenaires internationaux. Elle se décline en priorités permettant ainsi de clarifier les principaux leviers sur lesquels l’Office devrait agir. Le canevas dressé reste toutefois mobile. Il peut être revu en fonction des changements qui surviendront. C’est en fonction de ces informations que l’ONMT décidera de passer à une autre vitesse de déploiement ou changer complètement de cap. Retour sur les moments forts de l’événement.

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La perception de la destination toujours positive

Il est évident que la crise sanitaire a opéré des changements majeurs en termes de consommation, mais elle ne semble pas diminuer les intentions de voyages. La crise n’a pas, en revanche, fait perdre à la destination Maroc son éclat. L’engouement est toujours là. Preuve en est, le Maroc bénéficie actuellement des premiers «actes voyage» qui sont réservés aux destinations voisines.
Cette conclusion a été tirée d’une étude menée par l’Office afin de mieux comprendre les motivations des voyageurs ainsi que leur perception de la «marque Maroc». Ce dispositif permet, ainsi, à l’Office d’aligner la nouvelle architecture de l’offre Maroc sur les segments porteurs des touristes internationaux tout en prenant en considération l’impact de la crise sanitaire sur le comportement d’achat des clients cibles. Les premiers enseignements relevés à ce niveau démontrent que la perception générale du Maroc demeure positive, et ce quel que soit le niveau de connaissance de la destination. «La richesse, l’authenticité, la sécurité, la générosité et la diversité sont les dimensions fortes qui marquent l’expérience Maroc des touristes internationaux», indique M. El Fakir à ce propos. Notons que les éléments précités ne concernent que la partie qualitative de l’étude qui est toujours en cours. Elle a été, en effet, initiée pendant la période du confinement au niveau des marchés prioritaires, en l’occurrence la France, l’Espagne, l’Angleterre, l’Allemagne, les États-Unis et la Chine avant de l’étendre aux marchés porteurs qui, selon l’ONMT, font partie de l’équation de croissance du Maroc.

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Compétitivité : Le Maroc dans la cour des grands

Cette étude a, également, pour finalité de définir l’univers concurrentiel dans lequel se situe la destination Maroc. Les premières conclusions tirées positionnent le Royaume dans la cour des grands. En effet, trois niveaux concurrentiels ont été définis. Le premier palier concerne l’identité orientale que partage le Maroc avec d’autres pays, en l’occurrence la Tunisie, la Turquie et l’Égypte. Le deuxième niveau concerne l’identité méditerranéenne. A ce niveau, le Maroc défie des industries du Top 10 mondial, à savoir la Grèce, l’Espagne, le Portugal et l’Italie. Le troisième «set» concurrentiel place le Maroc face à la Croatie avec qui il partage des similitudes d’expériences ou encore la Jordanie, compte tenu des aspects culturels que les deux pays ont en commun.

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«Connexions touristiques», le plan de relance de l’aérien

La reprise de l’activité économique est intimement liée au rythme des réouvertures des lignes aériennes. A cet effet, l’ONMT appelle à reconstruire ce segment et récupérer les 13 millions de voyageurs qui affluaient, autrefois, aux différents aéroports du Maroc. L’adhésion de Royal Air Maroc à l’alliance Oneworld contribuera, en partie, à l’atteinte de cet objectif. En parallèle, la compagnie aérienne nationale œuvre de concert avec la tutelle et l’Office pour mettre en place un plan de relance. «Ensemble nous construirons la nouvelle dynamique de notre tourisme. A cet effet, Royal Air Maroc déploiera tous les moyens et ressources qui permettront de couvrir les principaux bassins touristiques ciblés par notre pays», assure Hamid Addou, président-directeur général de Royal Air Maroc. Le plan de relance, en cours d’élaboration, sera baptisé «connexions touristiques». Il permettra de réenclencher une dynamique à la fois aérienne et touristique au Maroc, et ce dans le respect absolu des normes sanitaires. Se référant à M. Addou, ce dispositif apportera un produit adapté à la fois aux attentes des touristes et à leurs différentes bourses.

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Les conditions d’accès à assouplir

Le Maroc qui depuis quelques jours commence à accueillir ses premiers touristes après une fermeture de frontières forcée devrait accélérer l’assouplissement des conditions d’accès à son territoire. Les professionnels en sont conscients. L’heure étant d’agir de manière concomitante pour stimuler l’activité économique tout en respectant le dispositif sanitaire. C’est ce que l’on peut relever de Hamid Bentahar, vice-président de la Confédération nationale du tourisme (CNT) et président du CRT de Marrakech-Safi. «Nous ne sommes pas obligés de sacrifier ni la santé ni la croissance économique mais il existe toutefois des solutions qui ont été approuvées et ayant permis aux pays qui les ont appliquées le maintien de l’activité touristique», indique-t-il. Les professionnels appellent, dans ce sens, à revoir le mode de dépistage imposé actuellement aux voyageurs, notamment en instaurant des tests rapides à l’aéroport. Il est à souligner que le contrat programme conclu pour la relance du tourisme marocain comprend comme disposition le label «welcome safely». Ce référentiel, auquel adhère l’ensemble des intervenants du secteur, définit les exigences, les recommandations et les préconisations devant être respectées par les établissements d’hébergement touristique pour prévenir et gérer tout risque de contamination par la Covid-19.

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