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Mohammed Amine Mansouri : «De nouvelles zones allouées à l’aquaculture sont en cours d’identification dans d’autres régions»

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Questions à Mohammed Amine Mansouri, chef de service des études à l’ANDA

ALM: Comment se porte l’aquaculture aujourd’hui au Maroc ?

Mohammed Amine Mansouri : Le secteur aquacole au Maroc s’est inscrit dans une dynamique positive grâce aux différents chantiers prioritaires et structurants initiés par l’ANDA comme la planification aquacole et les mesures incitatives qui ont été faites, les projets pilotes, l’accompagnement des investisseurs, des coopératives et des jeunes entrepreneurs pour intégrer ce secteur. Malgré le contexte actuel de Covid, il existe une dynamique positive d’investissement et plusieurs projets ont été initiés au cours de cette année dans différentes régions du Royaume. Il faut également souligner que l’ensemble des parties prenantes tant au niveau national que régional sont prêtes à accompagner ce secteur sur différents volets stratégiques.

Quelles sont les facilités accordées aux futurs investisseurs ?

Au niveau national, la loi de Finance 2018 a apporté un certain nombre d’incitations très importantes dont l’exonération de la TVA sur les principaux intrants aquacoles, notamment les alevins, naissains et aliments en plus de la prorogation de la mesure relative à la baisse des droits de douane sur l’aliment à 2,5%. Un programme d’appui aux projets à caractère social et solidaire portés par les jeunes entrepreneurs et les coopératives a été initié dans différentes régions du Royaume et vise à assurer un accompagnement technique et un appui financier pour amorcer leurs projets d’investissement. En outre, pour la région Souss-Massa, les investisseurs bénéficient d’un appui à hauteur de 20% du montant de l’investissement pour l’implémentation de plateforme de conditionnement et d’expédition des produits aquacoles.

Comment l’ANDA entend-elle rendre le produit aquacole marocain compétitif au niveau international ?

L’ANDA a réalisé un important travail au niveau de l’incitation, l’accompagnement et de planification aquacole, et l’articulation de l’ensemble de ces éléments ont constitué des signaux positifs aux investisseurs qui ont répondu présent et aujourd’hui le portefeuille de l’ANDA se chiffre à plus de 260 projets. Le Maroc peut également compter sur sa position géostratégique, notamment en termes de proximité des marchés clés de l’aquaculture, la maîtrise des circuits de distribution et de commercialisation à l’échelle internationale et d’un tissu industriel compétitif. En termes de nouvelles perspectives, des zones allouées à l’aquaculture sont en cours d’identification dans d’autres régions du Maroc et qui seront un atout considérable pour diversifier notre offre d’aquaculture tant au niveau national qu’international.

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