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Une centaine des centres urbains déjà identifiée : Comment faire émerger les villes moyennes

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à l’échelle nationale, les villes intermédiaires émergent en tant que maillons stratégiques des systèmes urbains régionaux qui structurent l’armature urbaine.

Le ministère de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville planche actuellement sur une stratégie nationale des villes intermédiaires. Pour y parvenir, une étude vient d’être lancée. Elle sera accompagnée par un programme d’action relatif à la place des villes intermédiaires dans le système urbain. Actuellement, 108 villes à caractère intermédiaire ont été identifiées dans le cadre du Schéma national de l’armature urbaine nationale (SNAU), que le ministère de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme et de la politique de la ville a élaboré. On citera par exemple des villes comme : El Jadida, Mohammedia, Berrechid, Nador, Settat, Berkane, Ksar El Kebir, Fquih Ben Salah, Larache, El Kelaâ des Sraghna, Oulad Teima, Sefrou, Sidi Slimane, Taroudant, Tan Tan, Smara, Skhirate, Dakhla, Guelmim, Taza, Errachidia, Ouarzazate, Essaouira, Al Hoceima, Bouarfa, Safi, Khouribga, Ben Guerir, Lakhyata, Zenata, Had Soualem, Lqliaa, Tagadirt ou encore Tit Mellil.

Pourquoi faut-il renforcer le rôle de ces villes dans la structure urbaine ?

Dans le contexte de la Covid-19, les enjeux sont multiples et la nécessité de mesurer la capacité d’absorption de chocs et de risques des villes intermédiaires s’avère essentielle pour renforcer leur résilience. Pour la tutelle, l’objectif de cette démarche est de renforcer l’aptitude à la résilience du réseau urbain en tant que mécanisme de gouvernance, d’organisation des infrastructures et de répartition spatiale des fonctions urbaines des villes intermédiaires, de manière à les rendre aptes à assimiler les perturbations et les menaces qui pourraient se manifester sur le plan environnemental, économique et social. A travers cette approche, le département de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme veut aussi porter appui à l’équité territoriale et développer des territoires décentrés à travers la consolidation du rôle des villes intermédiaires dans «la polarisation des espaces non métropolitains». De même, il s’agit de proposer un mode de gouvernance et des mesures d’accompagnement institutionnelles, juridiques, financières, et d’ingénierie territoriales permettant l’intégration des villes intermédiaires. Cette étude devra également aboutir à proposer des mécanismes d’appui des villes intermédiaires dans l’accomplissement des engagements internationaux du Maroc, notamment le Nouvel agenda urbain et les Objectifs de développement durable (ODD).

Impulser les dynamiques locales

«Les villes se positionnent aujourd’hui comme étant de véritables moteurs du développement pour les économies locales et nationales. C’est à leur niveau qu’il est de plus en plus nécessaire de rechercher des réponses aux multiples enjeux que posent aujourd’hui la globalisation, l’efficacité économique, la cohésion sociale, l’amélioration du cadre et de la qualité de vie et la protection de l’environnement», explique le ministère de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville ajoutant qu’à l’échelle nationale, les villes intermédiaires émergent en tant que maillons stratégiques des systèmes urbains régionaux qui structurent l’armature urbaine. En effet, cette catégorie de villes permet d’impulser les dynamiques locales et d’accueillir essentiellement de nouvelles zones pour les activités économiques, l’habitat, les services, ou encore les loisirs.
Elle répondrait par conséquent aux besoins de croissance des métropoles. Ces villes seront aussi appelées à renforcer la capacité de résilience de l’armature urbaine en général et des agglomérations urbaines denses en particulier.

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