Culture

Rencontre autour d’une publication : «Pour une Maison de l’histoire du Maroc» dotée d’un savoir accessible à l’esprit de tous

© D.R

«Au Chellah, j’ai rencontré, pendant le confinement sanitaire, un jeune qui ne savait pas que ces monuments remontaient aux Phéniciens».

L’exemple édifiant est donné, mercredi à Rabat, par Abdeljalil Lahjomri, secrétaire perpétuel de l’Académie du Royaume, en vue de plaider «Pour une Maison de l’histoire du Maroc». Une fondation qui fait l’objet d’un tout nouveau beau livre portant le même intitulé et présenté lors d’une rencontre dédiée à cet ouvrage collectif édité par La Croisée des chemins.

Une histoire moderne pour les jeunes
Pour mieux étayer le rôle de cette Maison, M. Lahjomri précise que «la production historique offrira aux jeunes une histoire moderne». A son sens, le contexte actuel est déjà marqué par un «débat sur cette histoire moderne». Et ce n’est pas tout ! Pour lui, «la méditation sur les valeurs dont celles humaines ne peut se faire que par l’histoire». Le tout en se posant des questions. «Y a-t-il un façonnement de faits historiques ?», s’interroge-t-il entre autres. Une structure pareille est visiblement de nature à répondre à de tels questionnements posés par le secrétaire perpétuel dont la pensée va non seulement à la population juvénile mais aussi à l’ensemble des citoyens. Mieux encore, il ressort, par l’occasion, «une étude de faisabilité» qu’il met également en avant lors de l’événement et dans l’avant-propos de la publication. L’objectif de cette étude étant de déterminer la conception de cette Maison. En outre, d’autres raisons, citées par Driss El Yazami, également de la partie, contribuent à cet appel.

Une nouvelle génération d’historiens
Le président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger avance que ces motifs consistent en l’apparition de «générations d’historiens marocains et une demande sociale». Cette requête se manifeste, selon M. El Yazami, par des publications dont celles de la presse ainsi que par le dépôt d’archives par certaines familles auprès de l’institution «Archives du Maroc». «Cette Maison doit accompagner ces efforts et répondre à une soif. Il nous faut une Maison de l’histoire qui serait à l’écoute de notre diversité. Notre pays brouille d’histoire», avance l’intervenant qui a, lors d’un séminaire en octobre 2012 à Casablanca, soufflé l’idée de ce projet du temps de sa présidence du Conseil national des droits de l’Homme. Mais pourquoi le choix de «Maison» ? Et comment cette structure prodiguera-t-elle le savoir sur l’histoire ?

Des moyens didactiques
De son côté, Mohamed Kenbib, coordinateur scientifique de l’œuvre, qui ne manque pas de donner un avant-goût de l’architecture de cette structure aux «fenêtres ouvertes», s’exprime sur des «moyens didactiques à la disposition de cette Maison pour informer sur l’histoire du Maroc». Le tout dans un espace qui serait accueillant. Quant au choix du mot «Maison», il fait allusion, selon l’intervenant, à celles de l’artisan et de tannerie entre autres. Il évoque même des appellations arabophones fort connues à l’instar de «Dar As-Sikkah» (l’hôtel des monnaies), «Eddar Lekbira» (La grande maison), «Addiar El Moqaddasa» (Les Lieux Saints) et «Eddar El Bida» (Casablanca). En tout, la Maison de l’histoire du Maroc se veut, aux yeux de M. Kenbib, un espace «ouvert pour contribuer à l’universalité du savoir sur l’histoire dont celle écrite». Telle est aussi la vision de l’Académie du Royaume à propos de cette «Maison» que M. Lahjomri semble préférer indépendante et autonome. Ainsi, les jalons de cette fondation sont donnés en attendant sa création.

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