Le Maroc et l’Espagne sont condamnés à entretenir de bonnes relations de voisinage, à défaut de travailler toujours dans l’entente parfaite et la bonne intelligence.
La géographie est une donnée inaliénable et l’histoire interdépendante des deux pays fourmille d’enseignements. Ce destin presque commun et incontournable est une réalité. Il suffit, par exemple, de faire l’inventaire des entreprises espagnoles qu’elles soient implantées au Maroc ou non et dont la pérennité est littéralement tributaire de leurs relations avec le Maroc. Et vice-versa. Le Maroc et l’Espagne sont les gardiens des deux rives du détroit de Gibraltar, un des passages les plus stratégiques et les plus vitaux pour les flux maritimes mondiaux qu’ils soient commerciaux ou militaires.
Le Maroc et l’Espagne sont naturellement aussi le trait d’union entre deux continents qui pèsent lourd que sont l’Europe et l’Afrique. Les villes de Sebta et Melillia, autre exemple parlant, sont aujourd’hui dans un état de délabrement économique à cause de l’entêtement et des agissements hautains et incongrus de politiciens espagnols.
Ces données et constats sont aujourd’hui assimilés en Espagne en dehors de quelques milieux politiciens opportunistes et populistes et d’activistes de la société civile nostalgiques des vieux rapports de force d’un passé révolu depuis longtemps. C’est le rôle voire de la responsabilité des politiques espagnols, quelles que soient leurs positions, de rétablir ces vérités pour un bon voisinage durable pour tous…