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S’alignant sur la stratégie «Al Jayl Al Akhdar» : La BAD soutient l’inclusion des zones agricoles rurales

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Cette démarche va améliorer les disponibilités d’eau dans les terrains concernés. Elle permettra de booster la productivité et la production agricole de la PMH.

La Banque africaine de développement poursuit son soutien au projet de développement agricole que connaît le Maroc. L’institution a récemment réalisé une évaluation portant sur le système environnemental et social relatif au programme d’appui au développement inclusif et durable des zones agricoles rurales (PADIDZAR). Ce programme est financé par la BAD à travers l’instrument de financement appelé FAR (Financement axé sur les résultats).
Le projet s’étale sur la période 2021-2026 et «corrobore les orientations stratégiques du gouvernement marocain visant à éradiquer la pauvreté à travers l’amélioration des conditions de vie de la population cible et son implication directe dans la préservation et la gestion durable des ressources naturelles et dans la préservation de la sécurité alimentaire dans le pays. Il s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Programme prioritaire national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation (PPNAEPI, 2020-2027) et la nouvelle stratégie agricole du pays Génération Green (GG 2020-2030)», tient à préciser la BAD.
Les détails.

Infrastructures d’irrigation

En travaillant sur la réhabilitation des périmètres irrigués de type petite et moyenne hydraulique (PMH) et des pistes rurales, ledit programme veut augmenter l’efficience de l’infrastructure d’irrigation traditionnelle par l’amélioration des captages d’eau en tête des systèmes d’irrigation et la réduction des déperditions d’eau lors du transport d’eau dans les «séguias» et la distribution au niveau des périmètres irrigués. Cette démarche va améliorer les disponibilités d’eau dans les terrains concernés. Elle permettra de booster la productivité et la production agricole de la PMH. Outre le fait que cette initiative soit un levier pour le développement des zones rurales vulnérables, elle contribuera à atténuer les disparités sociales à travers l’amélioration des revenus et des conditions de vie des petits agriculteurs tout en favorisant l’accès des femmes et jeunes ruraux aux opportunités économiques du domaine de l’agriculture irriguée, relève ledit document.

Périmètre du programme

En termes de chiffres, ce programme englobe la réhabilitation de 25.000 hectares de périmètres irrigués (PI) de type PMH et 50 km de pistes rurales dans sept régions du pays, à savoir la région de Drâa-Tafilalet, la région de Béni Mellal-Khénifra, la région de Fès-Meknès, la région de Marrakech-Safi, la région de l’Oriental, la région de Souss-Massa et la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Le choix de ces régions vient du fait qu’elles comptent le plus grand potentiel irrigable en PMH avec près de 87% des superficies irrigables. Ces parties du Maroc sont relativement les plus touchées par la pénurie d’eau. Selon la BAD, elles représentent une capacité d’exécution en phase avec le programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation (PPNAEPI) et la Stratégie GG-2020-2030. De même, l’intégration de ces régions dans le programme permettrait de contribuer à assurer l’équité territoriale. Plus spécifiquement, ce projet ambitionne de développer des filières prioritaires de l’agriculture irriguée dans plusieurs zones agricoles et rurales du pays, à travers l’amélioration et la modernisation des systèmes de mobilisation et d’exploitation des ressources en eau disponibles et leur usage optimal pour soutenir la mise en valeur durable des périmètres irrigués de la petite et moyenne hydraulique ainsi que l’adoption de systèmes de production améliorés et résilients au changement climatique.

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L’humain en priorité

Dans son rapport d’évaluation, la Banque africaine de développement rappelle que la stratégie «Génération Green 2020-2030» accorde une priorité au développement humain. Cette stratégie a pour objectif l’émergence d’une importante classe moyenne agricole (400.000 ménages), l’avènement et l’appui à une nouvelle génération de jeunes entrepreneurs, notamment par la mobilisation d’un million d’hectares de terres collectives, l’émergence et la structuration d’une nouvelle génération d’organisations professionnelles agricoles (OPA) soutenues par des interprofessions performantes, et la mise en place d’une nouvelle génération de mécanismes de soutien.

Elle vise également à assurer la durabilité du développement agricole par la consolidation des performances des chaînes de valeur agricoles, en vue de doubler les exportations et le PIB agricole d’ici 2030, et l’amélioration des processus de distribution des produits par la modernisation des marchés de gros. Par ailleurs, cette stratégie ambitionne d’assoir «les bases du renforcement de la résilience climatique et de la durabilité du développement agricole ainsi que de l’amélioration de la qualité et de la capacité d’innovation dans le secteur qui nécessiteront une augmentation annuelle du budget de près de 2,5% à partir de 2020», relève la même source.

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