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Benchaâboun lors des «Régionales de l’investissement» à Casablanca : Confiance et gouvernance pour attirer les investissements

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«Nous avons besoin de parler de conscience collective dans les prochaines phases pour que tous ceux qui veulent investir trouvent des mécanismes comme des fonds de subvention, voire pour rassurer ceux qui mettent de l’argent».

«La décentralisation, la déconcentration et la délégation aux régions sont irréversibles». Les propos de Mohamed Benchaâboun, lors de la dernière escale des «Régionales de l’investissement», un roadshow initié par le Groupe Banque centrale populaire (BCP) et ayant pris fin ce mardi à Casablanca, sont véhiculés en allusion à la simplification des procédures, notamment d’investissements. Ceux-ci étant primordiaux pour la relance après la crise liée au coronavirus qui, pour le ministre de l’économie, des finances et de la réforme de l’administration, «va et doit être transformée en opportunité».

Pour rassurer les investisseurs

«Nous avons besoin de parler de conscience collective dans les prochaines phases pour que tous ceux qui veulent investir trouvent des mécanismes comme des fonds de subvention, voire pour rassurer ceux qui mettent de l’argent», détaille le responsable gouvernemental. Mieux encore, la croissance de notre économie dépend, à son sens, de la «confiance». «L’investissement suppose aussi la gouvernance», ajoute-t-il en rappelant que les mécanismes sont existants dans ce sens. «Il faut que les mécanismes du marché puissent jouer», avance le ministre. Cela étant, l’événement était l’occasion de révéler les opportunités de la métropole et mettre le point sur les défis à relever à ce niveau.

Les écueils de la capitale économique

Egalement de la partie, Chakib Alj, président de la CGEM, ne manque pas de livrer ses regards sur la métropole. «Casablanca est victime de son succès. Les infrastructures y avancent tout comme les besoins», diagnostique l’orateur. Pour surmonter une telle situation, le président ne manque pas de proposer des solutions. «Nous avons besoin d’une planification à long terme», avance M. Alj qui donne à ce propos l’exemple de zones industrielles fortes pour concrétiser cette planification. L’orateur donne également l’exemple de Tanger qui «se développe très bien». «Il faut dupliquer l’expérience dans toutes les régions qui doivent être fortes en dépit de leurs spécificités. Chaque région doit défendre ses intérêts», enchaîne-t-il en recommandant de résorber l’informel via des incitations fiscales et des terrains où s’installer. Les personnes œuvrant dans l’informel étant celles qui paient leur loyer trop cher. Par l’occasion, il livre des regards sur plusieurs questions à la fois. «On ne peut pas avoir de croissance si on n’a pas de recherche. En termes de financement, il faut être inventif. Il faut également développer l’industrie», ajoute-t-il en recommandant la création de zones industrielles où il y a des emplois.

Les recettes de la région

De son côté, Mustapha Bakkoury, président du Conseil régional de Casablanca-Settat, présente des pistes pour résorber certains problèmes de la métropole et de la région. C’est le cas du travail sur la mobilité à trois niveaux. Il s’agit de l’intercommunal, du désenclavement rural-urbain et de la mobilité urbaine. «Casablanca souffre au niveau de la mobilité. Il faut aller vers le tramway, le métro et le bus à haute qualité de service», propose-t-il. A propos de l’environnement, qui est aussi une question primordiale dans la ville polluée, il indique que les chaleurs ne sont «pas dues au hasard». Quant aux investissements, ils sont, pour lui, tributaires de la confiance. Et ce n’est pas tout ! L’intervenant s’exprime même sur le foncier. «Il faut passer à des arbitrages voire créer des zones de proximité», estime-t-il. Le tout en donnant un exemple intéressant.

Une société spécialisée en cuir

A cette occasion, M. Bakkoury présente le projet, avec le concours du Groupe BCP, d’une société de développement régional à Sidi Moumen. Cette structure, spécialisée en cuir, est destinée, selon le Président du Conseil régional, à «adresser le problème d’emploi». Pour sa part, Mohamed Karim Mounir, président du Groupe BCP, précise : «Nous avons créé ensemble cette société de développement régional qui va porter des projets. Le premier projet, dans ce cadre, étant en cours de matérialisation». Le banquier, qui en rappelle l’apport pour l’industrie du cuir, indique également que cette société est «structurée financièrement». «Nous créons des fonds que nous mettons à disposition pour régler des problèmes comme le foncier et nous comptons aller dans cette logique», enchaîne l’intervenant en se projetant dans l’avenir. A propos de Casablanca, il indique : «Nous attendons plus de business, de confiance et de projets». «Nous espérons faire le double avec Casablanca», avance le président.

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