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100 jours…

© D.R

Nous sommes à l’entame des 100 jours que l’on donne habituellement à un gouvernement pour imprimer sa marque, et l’adage qui dit qu’il faut donner du temps au temps est d’une grande sagesse… Une immense majorité des Marocain(e) s a espéré, a voulu le changement… il est là ! Les réseaux sociaux, la presse mais aussi les cafés, les terrasses, les discussions en famille révèlent à quel point l’espoir, mais aussi les attentes, les envies sont grands. La nouvelle équipe doit veiller activement à ce que cela ne se transforme pas en impatience. Après 10 années de populisme teinté d’obscurantisme, les Marocain(e)s sont avides de modernité -une modernité intelligente bien sûr et qui nous appartienne- les citoyen(ne)s ont besoin de signes, de gestes qui montrent la rupture avec le gouvernement précédent, et d’avoir un éclairage quant au chemin que nous allons prendre et pour quelle destination.

Or la précipitation n’est pas la marque de fabrique de Si Aziz Akhannouch, notre nouveau chef de gouvernement est un manager efficace, de plus il a donné tort à tous ceux qui lui déniaient un quelconque sens politique, or il lui en a fallu bien évidemment et ô combien pour tenir la barre et réussir le grand chelem aux élections. Il lui faut maintenant -ainsi qu’aux ministres- devenir aussi des femmes et des hommes de communication – certainement pas dans le mauvais sens du terme qui rimerait avec bling-bling – mais tout au contraire une communication simple, populaire et non pas populiste, efficace et surtout participative.

La population a beaucoup changé, elle a mûri, les nouvelles générations sont rompues au dialogue, au débat, elles ont des questions pertinentes qui n’acceptent plus de réponses ‘’langue de bois’’, les Marocains aujourd’hui -et tout particulièrement les jeunes- veulent être des interlocuteurs, des acteurs et non pas des enfants à qui – comme l’a fait le PJD qui allait jusqu’à s’immiscer dans leur vie privée – on se contente de ‘’ balancer’’des communiqués. Je suis persuadé -encore et toujoursque la clé de toute réussite, que ce soit celle du gouvernement, celle du mouvement associatif, celle des acteurs culturels… passe par la présence sur le terrain. Je crois -encore et toujours- que le succès d’un projet, d’une décision, d’une action dépend -pour une très grande partie- de son appropriation par la population. Des ministres de ce gouvernement tel le 1er d’entre eux ou tels que Younes Sekkouri, Mustapha Baitas, Mehdi Bensaid, Chakib Benmoussa, Nizar Baraka…, et sans doute d’autres que je connais moins, ont cette capacité à dialoguer, ce sens du contact qui est un atout au sein d’une équipe gouvernementale, il faut qu’ils l’utilisent pour installer un véritable canal direct de communication avec la population. La classe moyenne, celle qui constitue l’armature d’une Nation, est ‘’acquise’’ à l’espoir que le gouvernement issu des élections du 7 septembre, incarne, cette classe a beaucoup souffert, elle a beaucoup été maltraitée, négligée, elle attend son heure. Elle sera le réacteur, le moteur, si l’on sait la respecter, l’associer, lui donner une vraie place dans le débat et les décisions.

Les jeunes et les femmes sont les catégories qui sont le plus dans l’attente, dans un esprit positif, vis-à-vis de notre nouveau conseil ministériel, les gestes en leur direction sont légitiment attendus. J’ai eu le plaisir de rencontrer, ce weekend, un groupe de jeunes Rnistes -en charge de différentes responsabilitésleur lucidité, leur intelligence, leur sens du concret et leur ancrage dans la réalité, m’ont sincèrement impressionné et ‘’rassuré’’, les écouter et les associer à la définition des priorités serait un gage de confiance envers la jeunesse, en même temps qu’un atout pour l’avenir. Pour étayer mon propos sur l’importance du terrain je voudrais prendre l’exemple de Madame Nabila Rmili, maire de Casablanca, qui est en passe de réussir son premier défi : (re)donner confiance aux Casablancais(e)s grâce à une vraie présence dans la ville et une utilisation efficiente des réseaux sociaux ; elle a saisi l’importance de la proximité et s’emploie à l’incarner, car au-delà des légitimes grandes orientations, des grandes décisions, la priorité est bel et bien d’illustrer concrètement la rupture, et cela passe par des signaux tangibles, perceptibles…

Restaurer la confiance est le préalable et ce n’est pas une tâche facile! Le contexte international quant à lui n’est pas simple et Dieu merci on assiste à une prise de conscience des nouvelles générations, au Maroc et au sein de la diaspora, de l’importance vitale de la cause de notre intégrité territoriale. Sur les réseaux sociaux les jeunes internautes se battent pied à pied contre les ennemis -déclarés et non déclarés- et les pays hostiles, les médias étrangers, les lobbies ennemis, tout comme l’extrême gauche française et européenne se trouvent aujourd’hui confrontés à des répliques nourries et efficaces.

Dans cette sorte d’alignement des planètes, le gouvernement peut -et doit- être celui qui érigera en règle la démarche participative. Nous sommes une majorité à être prêts à répondre à cette nouvelle forme de gouvernance, nous avons montré que nous étions capables d’être acteurs du changement, devenons maintenant acteurs du progrès. Notre Roi a été précurseur en déclarant que notre modèle de développement était obsolète et qu’il nous fallait ouvrir de nouvelles formes, de nouvelles voies…l’heure est venue de les mettre en pratique !

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