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Armand Boua révèle ses «enfants de Yopougon» et de Tanger chez Montresso

© D.R

Il expose ses oeuvres jusqu’au 18 février à Marrakech

La fondation Montresso à Marrakech expose, jusqu’au 18 févier au sein de la salle des casques, les oeuvres de l’artiste ivoirien Armand Boua. Il y donne à voir sa série de peinture «Les enfants de Yopougon- Maroc» qu’il développe à partir d’une thématique bien particulière. Des oeuvres résultant de sa résidence effectuée au Jardin Rouge en fin d’année 2021. A propos de la ville située à l’ouest d’Abidjan, la fondation précise : «La commune de Yopougon se construit globalement autour de quartiers industriels et résidentiels qui contrastent avec la précarité de quartiers dans lesquels s’organise une forme de vie singulière».

Quant au pont avec le Maroc, il s’impose, selon la même structure, comme «une évidence». «Si les quartiers d’Abidjan sont déjà extrêmement cosmopolites, l’artiste voit rapidement se dessiner un lien entre les enfants des rues de Yopougon avec ceux notamment de la ville de Tanger», détaille la même structure. Dans cette série, l’artiste questionne les problématiques liées au «mode de vie, cherchant par le biais de son expression artistique à traduire ce qu’il a pu observer et éprouver à leur contact».

Quant à sa démarche artistique, la fondation révèle que cet artiste «aime travailler à partir d’images mentales, se souvenant de chaque détail, chaque impression qui y sont associés, parvenant ainsi à intimement conserver l’émotion et le mouvement qu’il observe». Pour Armand Boua, l’idée est, selon la même source, de travailler à partir de matériaux bruts et naturels qui, par leurs teintes authentiques et variées, offrent toute la diversité nécessaire à sa création. De la même manière qu’il décline les différentes variations de la couleur «bleue» pour en montrer toute la multiplicité, «le carton, qui est la base de la toile, est déterminé selon sa nuance».

Tel que l’ajoute Montresso, il «conçoit puis déstructure, colle puis déchire, peint puis efface jusqu’à obtenir toutes les facettes de ces identités marquées et complexes ». «S’il choisit le carton comme support, c’est en premier lieu parce qu’il s’agit d’un élément principal dans l’organisation de vie des enfants de Yopougon. Couvertures, abris, l’existence s’organise, se pense et se conçoit alors indubitablement autour de cette matière», poursuit la fondation. Pour l’artiste, la ville remplace «la parentalité et ce sont ses codes qui forgent l’éducation». «Le mode de vie diffère, bouleversant avec lui le langage et les formes de communication.

Français, anglais, dialectes se mêlent, se confondent venant enrichir les identités ellesmêmes. C’est bien à tous ces différents visages que l’artiste rend hommage, à tous les oubliés dont on doit pourtant connaître l’histoire», enchaîne cette structure. Pour rappel, les oeuvres de l’artiste font également partie de la collection permanente du Minneapolis Institute of Art.

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