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Michel Nachef ou la mémoire collective garantie, de Tan Tan à Tombouctou

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[box type= »custom » bg= »#fdd8c6″ radius= »5″]Natif du Liban, Michel Nadef décédé à l’âge de 84 ans a pratiquement passé toute sa vie au Maroc. Ses œuvres qui seront exposées à la galerie Tours Végétales, du 17 mars au 15 avril prochain permettront de revisiter l’art de celui qui s’est toujours intéressé à la culture populaire. Retour sur des photographies qui retracent deux cultures, deux peuples mais sous un seul objectif…
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Art First Galerie présente, en collaboration avec les rencontres de la photographie de Marrakech, l’exposition de photographies Michel Nachef. L’événement veut traduire une mémoire collective, en termes de photographies du Maroc et du Mali. L’artiste, décédé en 2020 à l’âge de 84 ans, reçoit un nouvel hommage à la galerie des Tours Végétales à Casablanca. Ayant passé pratiquement toute sa vie au Maroc, l’homme était toujours en quête des clichés rares soit dans les moussems, notamment à Tan Tan, soit dans les médinas qu’il a visitées… au Maroc et au Mali…
Les habitations rurales de Tombouctou aux côtés des ksours et mosquées d’un Maroc profond, l’exposition a su allier les deux mondes. Le trait d’union : Michel Nachef.

L’artiste est né au Liban en 1936 mais toute sa vie professionnelle s’est déroulée au Maroc avec le studio Souissi. Ses œuvres étaient particulièrement axées sur la culture populaire. Les experts en art rapprochent son travail artistique à celui d’Ansel Admas et Dorothea Lange. Et au sujet du Maroc, il se plaisait à répéter que «ce pays est une oeuvre d’art qui s’ignore».
Aujourd’hui, à travers l’exposition «Michel Nadef: gardien d’une mémoire collective -photographies du Maroc et du Mali», le patrimoine architectural et humain du Maroc est revisité, à travers l’objectif du défunt. L’artiste se plaisait, en effet, à immortaliser les paysages des régions du Sud marocain et du Mali. En direction de Tombouctou, il a su zoomer, précisément, sur les manuscrits millénaires de la ville, considérés comme les trésors de « la cité aux 333 saints» et inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco. L’incendie de 2013 ayant fait disparaitre la majeure partie de ce trésor culturel malien. C’est dire l’importance des photographies de Michel Nachef…

D’emblée, il se positionnait dans la photographie documentaire. «Ce qui m’intéresse avec la photographie c’est le travail d’archive, c’est l’accumulation de la mémoire», se plaisait-il à dire. Son travail artistique s’articule autour de trois thèmes : les kasbahs, le sud marocain, en l’occurrence Tan Tan, et le Mali notamment, la ville de Tombouctou.
Au-delà, les rencontres de la photographie se consacreront du 17 au 23 octobre prochain à valoriser ses œuvres artistiques aux côtés d’autres artistes, près de 80, en tout… 10 experts internationaux sont attendus, lors de l’événement pour la lecture portfolios. 5 lieux d’exposition et de vernissages ont été retenus. Bref, les rencontres de Marrakech depuis 2016 ont mis sur le devant de la scène des photographies, des artistes face à des connaisseurs de renommée internationale. Avec l’exposition qui se tiendra à Casablanca du 17 mars au 15 avril, les œuvres de Michel Nachef en représentent un avant-gout certain.

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