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Une deuxième saison en mode show et expression populaire dans les moussems

© D.R

Le documentaire «Anmougar» est diffusé en Ramadan sur Al Aoula

La deuxième saison du documentaire «Anmougar», diffusée chaque vendredi en ce Ramadan sur Al Aoula et dont la production exécutive est conçue par «Faouzi Vision», a la particularité de révéler davantage les rituels des moussems. A cet effet, le réalisateur Ayoub Ait Bihi a, tel qu’il le précise, fait «le choix du show et de styles d’expression populaire». L’objectif étant, à son sens, de mieux rapprocher les téléspectateurs de l’ambiance des moussems «en tant qu’idée et pratique collective ainsi que moment de partage de joie et de rencontre spirituelle voire humaine entre les citoyens marocains de différents bords linguistique, géographique et ethnique dans ces occasions». Comme il l’explicite, cette diversité est un symbole de particularité culturelle marocaine. Et ce n’est pas tout ! Le réalisateur aspire, avec son équipe, à tourner la troisième saison des rituels du moussem annuel dans certaines régions au Maroc. Le tout en caressant l’espoir de «préserver les coutumes et traditions qui distinguent chaque saison par rapport à une autre, ainsi que de documenter voire archiver l’histoire du Maroc authentique».

Dans les détails, «Anmougar» ou «Almougar» est une appellation amazighe qui signifie «moussem». C’est ce genre de manifestations qui fait l’objet de cette émission qui se veut également de ressusciter le patrimoine matériel et immatériel de certains moussems annuels du Maroc qui regorgent également de patrimoine culturel et religieux qui diffère d’une région à une autre. Ainsi, le téléspectateur découvre, au fil des épisodes à partir de minuit et en 52 minutes, toutes les particularités de ces moussems auxquels la deuxième saison de l’émission rend hommage dans les villes d’Essaouira, El Youssoufia, El Jadida, Salé, Rabat, Meknès, Moulay Idriss Zerhoun, Taroudant, Imoulas, Taznakht, Agdz, Zagora, Errissani, Moulay Ali Cherif et Tinghir.

Mieux encore, ce documentaire est un voyage dans le temps et l’espace. Il s’intéresse plus particulièrement aux spiritualités, soufisme, zaouias, marabouts, saints et rituels religieux. Le tout en rapport avec le moussem. Dans ce sens, ce programme fait des recherches autour des origines, de l’histoire, des traditions de chaque moussem. Celles-ci étant un phénomène exceptionnel et plus complexe, contrairement à ce qu’il puisse paraître. D’ailleurs, la vérité s’y mêle aux mythes et croyances populaires. C’est pourquoi cette production tente de mieux révéler l’aspect spirituel des moussems marocains et la mémoire individuelle et collective de chaque moussem à travers le chercheur et concepteur Abdelilah Lahrech qui crée un fil conducteur de toutes les rencontres dans chaque épisode. Quant au réalisateur, il poursuit, pour l’heure, son doctorat sur «La mémoire dans le film documentaire marocain».

Pour rappel, il a étudié la réalisation cinématographique et obtenu un master spécialisé en cinéma documentaire à Tétouan. Comme il a décroché une licence en gestion de production cinématographique et audiovisuelle à Ouarzazate. Il a également participé à l’université d’été en cinéma documentaire à l’école nationale supérieure des métiers de l’image et du son à Paris. Au compteur, il a plusieurs documentaires réalisés par ses soins à l’instar de « Simane », «Yenna», «Soulima Inwa», «Blala» et «Inouraz». Comme il a eu le Prix de la meilleure réalisation au Festival international du documentaire ainsi qu’une mention spéciale du festival international «Issni N’ourgh» à Agadir. De quoi le qualifier à réaliser d’autres documentaires.

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