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Orthophonistes et pédopsychiatres bientôt dans les écoles publiques ?

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L’Education nationale négocie avec les partenaires sociaux l’introduction de nouveaux métiers dans l’administration pédagogique

L’arrivée de ces nouveaux métiers va ainsi combler un vide sachant que l’administration pédagogique n’est pas bien outillée pour le moment pour aider par exemple des enfants dans les écoles avec des troubles de prononciation ou ceux rencontrant un problème d’intégration.

Une révolution pédagogique se prépare dans les écoles publiques. En effet, les pourparlers se poursuivent au sein de l’Education nationale. Le ministère de tutelle et les syndicats les plus représentatifs dans le secteur travaillent sur le nouveau statut des fonctionnaires promis pour les prochains mois. En plus des dispositions classiques que compte un statut d’un secteur de la fonction publique liées aux ressources humaines, au recrutement, à la formation et aux avantages sociaux, les deux parties abordent des sujets importants qui risquent de transformer radicalement le fonctionnement de l’enseignement public principalement dans le cycle primaire.

Ainsi, de nouveaux profils dans le domaine médico-social vont probablement faire leur entrée dans l’éducation nationale dans les prochains mois et années. Le débat actuellement entre les responsables porte sur le renforcement de l’administration pédagogique avec de nouveaux profils totalement inédits dans le secteur. Il s’agit notamment de métiers d’orthophonistes, pédopsychiatres ainsi que des assistantes sociales.

L’implication de ces profils pourrait être utile pour accompagner des écoliers ayant des besoins particuliers. L’arrivée de ces nouveaux métiers va ainsi combler un vide sachant que l’administration pédagogique n’est pas bien outillée pour le moment pour aider par exemple des enfants dans les écoles avec des troubles de prononciation ou ceux rencontrant un problème d’intégration. Théoriquement, l’intégration de ces nouveaux profils ne devrait pas rencontrer un refus de principe mais il va falloir inscrire leurs actions dans une politique bien ordonnée. Les prochaines réunions entre les partenaires sociaux pour l’élaboration d’un nouveau statut pour les fonctionnaires de l’Education nationale vont permettre d’y voir plus clair. Pour rappel, le ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement, du préscolaire et des sports avait tenu il y a quelques mois une réunion avec les représentants des syndicats d’enseignement les plus représentatifs pour discuter d’une série de dossiers dont la révision du statut des fonctionnaires du ministère.

Cette rencontre s’inscrivait dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions de l’accord signé entre le ministère de l’éducation nationale, du préscolaire et des sports et les cinq syndicats d’enseignement les plus représentatifs, dans le cadre du dialogue social sectoriel.

Les responsables ont décidé par la suite de mettre sur pied un comité de révision du statut des fonctionnaires du ministère de l’éducation nationale dans le but de parvenir à un statut avantageux et unifié englobant l’ensemble des catégories de la famille de l’éducation.

Depuis cette date, les réunions techniques relatives au statut des fonctionnaires du ministère se poursuivent abordant différentes thématiques et surtout négociant les principaux changements et nouveautés proposés par les responsables. Affaire à suivre.

Politique de recrutement

Le ministère de l’éducation nationale compte révolutionner sa politique de recrutement. L’objectif est de dénicher les meilleurs profils sur le marché. Dans ce sens, l’organisation de la session de décembre 2021 du concours de recrutement des enseignants avait pour objectif de sélectionner les meilleurs profils aptes à suivre la formation qualifiante pour devenir enseignant dans les écoles publiques du Royaume.

Suite à leur recrutement, ces futurs enseignants vont suivre une formation durant deux années scolaires organisée dans les Centres régionaux des métiers d’éducation et de formation (CRMEF) et dans les établissements scolaires dans le cadre des stages partiels.

Les lauréats du concours déclarés admis à l’issue des épreuves orales et pratiques bénéficient d’une formation qualifiante dans l’un des CRMEF étalée sur deux années de formation. Pendant cette phase d’induction dans le métier d’enseignant, la formation est centrée sur le développement des compétences professionnelles des futurs enseignants et le renforcement de leurs compétences comportementales.

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Accord

En janvier dernier, le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, avait supervisé la cérémonie de signature d’un accord entre le ministère de l’éducation nationale, du préscolaire et des sports – département de l’éducation nationale – et les cinq syndicats d’enseignement les plus représentatifs, dans le cadre du dialogue social sectoriel.

L’accord comporte plusieurs mesures en relation avec les dossiers posés sur la table du dialogue, en l’occurrence la révision du statut actuel des fonctionnaires du ministère de l’éducation nationale et la création d’un statut motivant et unifié qui englobe l’ensemble des catégories du système éducatif, le règlement de plusieurs dossiers revendicatifs prioritaires, à savoir ceux des cadres de l’administration éducative, des conseillers en orientation et planification pédagogique, des enseignants du primaire et du collégial chargés hors de leur cycle, des cadres d’enseignement titulaires de diplômes supérieurs ou de doctorat.

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