Les dépenses d’investissement ont connu un repli de 70,1% perdant ainsi 489 millions de dirhams de leur valeur. Elles sont passées en une année de 698 millions de dirhams à 209 millions de dirhams à fin mars 2022.
Les collectivités locales réalisent un excédent de l’ordre de 3 milliards de dirhams à fin mars. Un surplus en amélioration comparé à la même période de l’année précédente (2 milliards de dirhams). Il sera ainsi destiné à couvrir les dépenses engagées et devant être payées au cours des mois restants de l’année 2022.
C’est ce que l’on peut retenir du récent bulletin mensuel de statistiques des finances locales élaboré par la Trésorerie générale du Royaume. Ainsi, les excédents globaux dégagés au titre de l’année 2022 et des années antérieures atteignent les 46,7 milliards de dirhams. Ils sont destinés à couvrir les engagements visés au titre des dépenses de fonctionnement et d’équipement. Par ailleurs, l’exécution des budgets des collectivités territoriales laisse apparaître une hausse de 13,2% des recettes ordinaires. Elles se sont établies à 7,44 milliards de dirhams contre 6,57 milliards de dirhams une année auparavant.
«Cette hausse s’explique par la hausse de 24,8% des recettes transférées et de 3,4% des recettes gérées par les collectivités territoriales, conjuguée à la baisse de 23,3% des recettes gérées par l’État», relève-t-on dans ce sens. Les recettes globales des collectivités territoriales à fin mars sont constituées à hauteur de 86,3% des recettes des communes.
Ces dernières se sont chiffrées à 6,4 milliards de dirhams. «La répartition des recettes par type de collectivité territoriale à fin mars 2022 permet de relever que les ressources transférées sont inversement proportionnelles aux ressources propres. Ainsi, les ressources transférées constituent 62,6% des recettes des communes contre 77,4% pour les régions et 88,3% pour les préfectures et provinces», fait savoir la TGR dans sa publication. Par ailleurs, 74,7% des recettes des collectivités territoriales sont concentrées dans 6 régions. Avec un total de 1,57 milliard de dirhams, Casablanca-Settat arrive en tête captant 21,2% des recettes globales. Elle est suivie de Rabat-Salé Kénitra avec une part de 12,4% au moment où les recettes de la région de Dakhla-Oued Ed Dahab ne représentent que 1% de la structure globale. Pour ce qui est des dépenses globales des collectivités territoriales, elles se sont situées autour de 5,27 milliards de dirhams à fin mars marquant une légère hausse comparé au niveau atteint à la même période de l’année passée. Elles se composent à hauteur de 82,8% de dépenses ordinaires. Ces dernières se sont consolidées de 9% pour atteindre les 4,37 milliards de dirhams.
Cette hausse s’explique par l’augmentation de 3,2% des dépenses de personnel, de 30,2% de celles des autres biens et services ainsi que de 1,8% des charges en intérêts de la dette. En revanche, les dépenses d’investissement ont connu un repli de 70,1% perdant ainsi 489 millions de dirhams de leur valeur. Elles sont passées en une année de 698 millions de dirhams à 209 millions de dirhams à fin mars 2022. Une baisse qui s’explique, selon la TGR, par la diminution de 257 millions de dirhams des émissions au titre des programmes nationaux, de 127 millions de dirhams des subventions, de 71 millions de dirhams des projets intégrés et de 29 millions de dirhams des acquisitions immobilières. Notons qu’avec 3,82 milliards de dirhams, la part des communes dans le total des dépenses ordinaires et d’investissement des collectivités territoriales s’élève à 83,6% à fin mars. Les dépenses de personnel constituent 64,5% des budgets des communes et de 77,5% des préfectures et provinces. Pour rappel, les dépenses réalisées par les régions sont constituées à hauteur de 58,1% des charges en intérêts de la dette, de 18,6% des dépenses de matériel, de 12,8% des dépenses d’investissement et de 10,6% des dépenses de personnel.
