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Casablanca s’offre 260 hectares pour le traitement de ses déchets

© D.R

L’acquisition du terrain à l’ordre du jour de la session de mai du Conseil de la ville

La ville avait rencontré dans le passé des difficultés à mobiliser le foncier nécessaire pour accueillir les infrastructures relatives au traitement et tri des déchets. C’est dire que le dossier est loin d’être une partie de plaisir.

La métropole enfin dotée d’un centre de valorisation et tri de déchets. En tout cas, la ville de Casablanca compte bientôt acquérir un terrain pour accueillir les infrastructures nécessaires. Après des années de retard, d’attentes et surtout une décharge qui a atteint ses limites depuis un bout de temps, le Conseil de la ville va probablement passer à l’action. Dans ce sens, la mairie de la métropole a inscrit à l’ordre du jour de la prochaine session du Conseil un point important. Ainsi, les élus casablancais sont appelés à examiner et adopter un point inscrit à l’ordre du jour de leur nouvelle session concernant l’acquisition de pas moins de 260 hectares dans la province de Médiouna. Ce terrain va accueillir le centre de traitement et de valorisation des déchets ménagers et assimilés.

Reste à savoir si le projet ira très vite à son terme. Si les nouvelles instances élues de la ville sont déterminées à doter la métropole des infrastructures nécessaires à l’instar des grandes agglomérations à l’échelle internationale, la ville avait rencontré dans le passé des difficultés à mobiliser le foncier nécessaire pour accueillir les infrastructures relatives au traitement et tri des déchets. C’est dire que le dossier est loin d’être une partie de plaisir.

C’est sans nul doute la raison pour laquelle le Conseil de la ville devrait se faire assister par la Direction générale des collectivités territoriales (DGCT) au sein du ministère de l’intérieur. Pour rappel, la mairie avait inauguré fin 2021 une nouvelle décharge contrôlée pour recevoir les déchets ménagers et assimilés, sur une superficie de 35 hectares et un coût de 54 millions de dirhams. Cette décharge qui doit recevoir environ 4.000 tonnes de déchets quotidiennement est équipée d’un bassin d’enfouissement sur une superficie de 11 hectares, d’un bassin de collecte des lixiviats d’une superficie de 1,5 ha et une capacité de 38.000 mètres cubes, et d’un bassin de collecte des eaux pluviales d’une capacité de 9.500 mètres cubes.

Les responsables avaient expliqué qu’il s’agit d’une décharge d’une durée de vie de trois ans en attendant la construction de l’usine de traitement et de tri. Cependant, le principal défi des responsables de la ville est de mobiliser les ressources nécessaires avec l’appui du ministère de l’intérieur pour construire l’usine de traitement et de valorisation des déchets. Le but pour la métropole est de se doter rapidement d’une plateforme intégrée regroupant le centre de valorisation des déchets et le centre de tri. Le Conseil de la ville et, derrière lui, les habitants de Casablanca, espèrent ainsi trouver une solution définitive à l’ancienne décharge de Médiouna. Il faut préciser que les déchets collectés sur le territoire de la ville de Casablanca étaient réceptionnés et traités sur l’ancien site de la décharge de Médiouna avec un volume d’environ 1,2 million de tonnes par an.

Recyclage

Les 260 hectares qui devraient être acquis par les autorités casablancaises vont accueillir le centre de traitement et de tri des déchets ménagers et assimilés de la métropole. Selon les premières estimations, le projet devrait nécessiter une enveloppe budgétaire de 4 milliards de dirhams.
Le projet sera piloté par le Société de développement local (SDL) Casa Baia qui va lancer un appel d’offres.

La ville compte à travers ce nouveau projet changer radicalement les méthodes utilisées jusqu’ici dans la gestion des déchets à Casablanca.
Le but est d’aller vers une valorisation des matières recyclables. Autrement, l’enfouissement sera limité aux produits organiques. Les autres déchets comme le carton, papier, plastique seront recyclés. Il s’agit d’une démarche plus respectueuse de l’environnement pour limiter la pollution des sols ainsi que les nappes phréatiques.
Après l’acquisition du foncier, les travaux de construction de la nouvelle unité devraient commencer au plus tard en 2023.

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Reconversion

L’ancienne décharge de la ville fera l’objet d’un appel d’offres à l’international pour sa réhabilitation et le traitement du lixiviat. En attendant, ce liquide généré par la fermentation et la décomposition des déchets est pompé puis stocké dans un bassin dédié.

Le but est de le séparer des eaux pluviales et éviter ainsi la pollution des eaux de surface ainsi que les eaux souterraines. Ce n’est pas tout. Les responsables de la ville projettent également la reconversion de l’ancienne décharge en un espace vert. Pour rappel, l’ancienne décharge de la ville avait atteint ses limites depuis des années.

Cependant, elle avait été maintenue ouverte faute de mieux. Au cours des dernières années, les élus n’ont pas pu acquérir à temps un terrain pour recevoir la nouvelle plateforme. Un retard qui menaçait d’avoir un lourd impact sur le plan environnemental dans toute la région.

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