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10.000 hadiths pour mieux éclairer les Marocains en religion

© D.R

Lancement d’une nouvelle plate-forme sur Instructions Royales

Le lancement, lundi à Rabat sur Instructions Royales, de la nouvelle plate-forme «Mohammed VI pour le Hadith», répond, tel que le précise Ahmed Toufiq, à «une large demande du public pour mieux apprendre et discerner voire percevoir la religion en toute certitude».
Lors de la présentation de cette plate-forme, le ministre des habous et des affaires islamiques, le seul à s’exprimer dans cet événement, en donne, en une trentaine de minutes, les détails tout en remontant le temps.

Un peu d’histoire

Le responsable gouvernemental, qui met en avant «l’importance du Hadith», fait la différence entre celui-ci, soit «les dires du Prophète» et le Coran en tant que Livre Saint. A lui seul, le Hadith est, tel que l’explicite le ministre, rapporté par «les compagnons du messager de Dieu d’après ses dires et actes». «Ces compagnons ont appris la Sunna», avance l’intervenant qui évoque également de grands faits dans l’histoire des musulmans après le décès du Prophète.
Des événements marqués par «la propagation de l’Islam». «Des évolutions politiques et sociales sont survenues et étaient jalonnées de conflits voire de pression sur la mémoire ayant trait au Hadith», détaille M. Toufiq en mettant en avant le rôle des ouléma pour l’écriture de ces dires du Prophète. Dans ce sens, l’orateur cite l’Imam Bukhari et d’autres ouléma qui ont établi des écrits appelés, entre autres, «Sehah» (ndlr, livres authentiques).
Le tout en faisant la différence entre le Hadith «sahih» (authentique), «hassan» (bon) et «daîf» faible, entre autres.

Ce qu’il en est des Marocains

Comme l’indique M. Toufiq, «les Marocains ont toujours veillé à porter un intérêt au Hadith». Cela se manifeste par des événements comme des «périples» pour l’apprentissage et des célébrations.
«Cet intérêt a toujours été présent dans l’ère alaouite», ajoute le ministre qui cite également les «causeries du Hadith» en présence du Sultan Sidi Mohammed Ben Youssef en prélude aux Causeries religieuses en allusion à l’ère de feu Hassan II marquée par la création de Dar El Hadith El Hassania.
«Dans l’ère d’Amir El Mouminine, SM le Roi Mohammed VI, l’intérêt au Hadith se manifeste, outre la clôture d’El Boukhari la veille du 27ème Ramadan, par la rénovation de Dar El Hadith El Hassania, la création du Prix dédié à la communauté du Hadith et les formations en causeries du Hadith dans la radio et la télévision », poursuit le responsable gouvernemental. Tel qu’il l’avance, cette nouvelle plate-forme est ordonnée par le Souverain dans un esprit de continuité de cet intérêt.

L’objectif étant que «le public intéressé fasse la différence entre le Hadith sahih et «sakim» (insoutenable)». Cette plate-forme se veut en outre de «préserver le Hadith du Prophète de falsification et d’absurdité tout en tirant profit de la technologie de l’information». Ainsi, la préservation du Hadith serait, tel que l’explicite l’orateur, l’équivalent de la préservation de la religion dans le cadre d’Imarat Al Mouminine basée sur «l’allégeance» qui tire sa légitimité de cinq entités. Il s’agit, tel que l’intervenant les énumère, de la préservation de la religion, de l’âme, soit la vie, de l’argent ou l’économie et de la dignité humaine.

Conception de la plate-forme

C’est un comité de huit ouléma de par le Maroc, dont une femme, spécialisés en Hadith qui a, selon le ministre, travaillé sur «une année pour arrêter le contenu de cette plate-forme composée de 10.000 hadiths». Ils y sont assistés par une centaine de «Mourchidines». A cet effet, ils se sont basés sur l’œuvre «Al Mouattae» de l’Imam Malik, sa doctrine étant adoptée dans le Royaume, et des deux «Sahih Boukhari et Mouslim». Appelée «hadithm6.ma» ou «hadithm6.com», cette plate-forme est consultable sur les smartphones, tablettes et PC. Aussi, une application est téléchargeable sur Google Play et sera bientôt disponible sur Apple Store.

Elle est également disponible sur Facebook, YouTube, Instagram, Twitter, TikTok et LinkedIn. Et ce n’est pas tout ! Il est possible de poser des questions sur cette plate-forme.
La raison étant, d’après le responsable, que «des dires sont propagés dans le rang du public en tant que Hadith alors qu’il ne l’est pas». «Certains Hadiths ne sont pas intégrés dans la plate-forme par réserve du comité», poursuit M. Toufiq qui ajoute que cette plate-forme est dotée de champs complémentaires.

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