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Youssoufia : Deux fonctionnaires communaux, un moqadem et un médecin devant la justice

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Nous sommes à l’hôpital Lalla Hasna, à Youssoufia, au service de la maternité. Une fille, enceinte, vient d’y accéder afin d’accoucher. Les responsables remarquent qu’elle est très jeune, plus encore c’est une adolescente.

Examinant l’acte de mariage, ils remarquent qu’elle s’est mariée il y a à peine deux mois. Autrement dit, cette grossesse est le fruit d’une relation extraconjugale. En fait elle a épousé celui qui a partagé avec elle le même lit. Des cas comme celui-ci ils en ont déjà vu. Seulement, ils remarquent également une contradiction entre la date de naissance inscrite sur sa carte d’identité nationale et celle qui est consignée dans l’acte de mariage. Dans le premier document administratif elle est née en 2005 et 2003 pour le second et qui ressemble étrangement à la même date de naissance écrite aussi bien dans le certificat de résidence que dans un certificat médical. Les responsables en déduisent qu’il y aurait de faux documents dans le dossier de la fille enceinte.

Tout d’abord ils accomplissent leur tâche principale, à savoir aider l’adolescente à accoucher, puis alertent la police judiciaire relevant du district provincial de Youssoufia. Celle-ci entame les investigations nécessaires pour vérifier si les documents sont falsifiés et, si c’est le cas, épingler les faussaires. En effet, l’enquête policière a révélé qu’un fonctionnaire communal et un officier de l’état civil exerçant dans une annexe administrative à Youssoufia ont falsifié la date de naissance de la fille inscrite dans un acte de naissance qu’elle avait reçu légalement de la commune rurale El Gourâani relevant de la province de Safi.

L’enquête a également révélé qu’un agent d’autorité, un moqadem, a délivré à la fille un certificat de résidence portant une fausse adresse. Un médecin est également mêlé à cette affaire pour avoir délivré à l’adolescente, sans l’examiner, un certificat médical attestant qu’elle n’est pas enceinte suite à une relation extraconjugale et qu’elle est indemne de toute maladie.

L’affaire a été mise, jeudi dernier, entre les mains du parquet général près la Cour d’appel de Safi qui a décidé de maintenir en détention préventive le fonctionnaire communal, l’officier de l’état civil et le moqadem. Quant au médecin il a bénéficié de la liberté provisoire.

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